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Mourad-Bey<br />

208<br />

fil couper la lête des morts et les envoya à<br />

Tunis avec ordre de les sceller aux créneaux de la Kasba. Dans<br />

une seconde bataille, il fit prisonnier le fils d'Ali Khodja, ainsi<br />

que sa femme,<br />

el les traita avec égards et générosité. Il fil un<br />

grand carnage parmi les prisonniers. Les habitants de Constan<br />

line furent découragés par ce revers et conçurent le projet de<br />

lui livrer la ville. On ne peut douter que s'il fût présenté devant<br />

la ville aussitôt après son premier succès, il n'y fût entré sans<br />

coup férir. Mais il laissa plusieurs jours s'écouler dans l'inaction<br />

et les assiégés ayant eu, grâce à ces lenteurs, le lemps de se<br />

relever de leur premier échec, se préparèrent à lui opposer une<br />

vive résistance. Repoussé dans un assaut, Mourad-Bey tenta<br />

vainemenl de leur faire accepter l'aman, il recommença l'atlaque<br />

avec une énergie nouvelle et s'empara d'une forteresse située en<br />

dehors de la ville. Après avoir égorgé tous les hommes qui la<br />

défendaient, enlevé le bulin et envoyé à Tunis les canons qu'elle<br />

renfermait, il la détruisit de fond en comble, ne laissant à sa<br />

place qu'un monceau de ruines.<br />

• Au milieu de ces événements, Khalil-Bey,<br />

gouverneur de<br />

Tripoli, vint le rejoindre. Mourad-Bey lui offrit un caftan d'hon<br />

neur et des présents considérables. Ils commencèrent de concert<br />

le blocus de Constanline, qui dura cinq mois. Mourad-Bey élait<br />

sur le point de s'en emparer, lorsqu'il apprit que l'armée de<br />

secours d'Alger approchait, »<br />

Interrompons ici un instant le récit de l'historien algérien, pour<br />

rapporter un fait fort important recueilli à Constanline même<br />

de la bouche de quelques vieillards par notre savant professeur,<br />

M. Cherbonneau :<br />

Les habitants de Conslantine, se voyant cernés de toutes parts,<br />

envoyèrent un courrier à Alger pour demander du renfort. Par<br />

une nuit sombre, ils descendirent Ben Zekri, le bach-seïar du<br />

bey (courrier de cabinet) du haut du rocher de Constantine,<br />

dans un panier en palmier nain. Sa jument, nommée Halilifa,<br />

fut descendue en même temps dans un filet. L'ennemi ne put<br />

voir ce manège. Ben Zekri se rendit auprès du pacha d'Alger en<br />

trois jours par la route de Hamza. Ce fut alors que les Algériens<br />

amenèrent une armée pour secourir Constantine. A cette occa-

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