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pour venger leur défaile et, malgré un froid extrême, il fallut<br />

marcher loute la nuil pour s'éloigner de leur pays.<br />

Le prince trouva les Nememcha tous réunis sur un seul<br />

poinl. Celle grande tribu se divisait alors en deux fractions<br />

principales : les Oulad Khiar, qui avaient pris parti pour<br />

l'usurpateur Ali-Pacha, et les Achach, dévoués à la cause du<br />

prince fugitif, lesquels, surexcités par la présence de leur chef<br />

parmi eux, tombèrent séance tenante sur leurs rivaux et les<br />

razzièrent.<br />

De chez les Nememcha, Mahmoud-Bey écrivit aux Amamra et<br />

aux Oulad Rezeg restés en Tunisie et réussit à les attirer à lui.<br />

Ali Pacha apprit ce mouvement autour de Mohammed-Bey el<br />

fut informé, en outre, des menées de son aulre cousin. Sachant<br />

combien le Divan algérien était accessible à la corruption, il<br />

craignait que le dey ne finît par céder aux sollicitations, cela le<br />

décida à pousser avec plus d'aclivité que jamais le ^siégede<br />

Kaïrouan. A cet effet, l'armée de son fils Younès,<br />

devant Kaïrouan,<br />

et en ertillerie.<br />

qui étail<br />

reçut des renforts considérables en hommes<br />

Dans la ville, les assiégés élaient réduits à la dernière extré<br />

mité : après avoir épuisé leurs dernières provisions, ils man<br />

geaient des chiens et même de la chair humaine. Une mesure de<br />

grain s'y vendait 120 réaux ; il ne restait plus que 400 hommes<br />

valides qui ne purent résister aux terribles assauts des assié<br />

geants. Dans cetle lutte suprême, Hossein-Bey tomba de cheval,<br />

et son petit-neveu Younès, se précipitant sur lui, eut la barbarie<br />

de lui trancher la tête de ses propres mains.<br />

Le prince Mahmoud apprit chez les Nememcha la triste fin do<br />

son père et la prise de Kaïrouan, au moment où il comptait y<br />

conduire des secours. Il était encore tout affligé de ce malheur,<br />

quand il se vit brusquement attaqué par les Hanencha et les<br />

Oulad Yahïa ben Taleb, à la têle desquels était Mohammed ben<br />

Soltan . Ce<br />

chef Harar, après avoir été repoussé avec pertes, se<br />

repentit sans doute de son acte d'hostilité,<br />

car peu de jours<br />

après, il priait le prince de lui pardonner sa conduite et d'ac<br />

cepter son alliance. Mais celui-ci la refusa dédaigneusement. Du<br />

resle, fa-tigué de celle existence agitée en rase campagne, Mo-<br />

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