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Allah, des austérités de sa vie d'anachorète par des échappées de
brigandage dans le Souf, le Djerid et chez les Hamama. Celte
tradition ajoute que les trois marabouts avaient un lel tale.ii
pour préparer el accomplir leurs coups de main que le nom de
Meksem el R'ouazi est resté au passage par lequel les hardis
voleurs rentraient le plus habituellement au Djebel Foua avec
leur butin.
Mais si le voyageur, au lieu d'écouter les mauvaises langues,
prête l'oreille aux récils que les descendants du marabout racon
tent complaisamment à propos des miracles accomplis par leur
ancêtre, il apprendra des choses merveilleuses.
Dans une guerre entre les Béni Zid et les Hamama, sujets
tunisiens, ces derniers implorèrent la protection de Sidi Obéïd
contre leurs adversaires que soutenait un autre marabout du
nom de Sidi Guenaoua. Au moment où les deux parties en ve
naient aux mains,
une détonation épouvantable partit du Djebel
Foua el un projectile colossal eu calcaire, qui se voit encore sur
les lieux, effondra la zaouïa du marabout Sidi Guenaoua, lequel
vint aussitôt avec ses protégés, les Béni Zid, faire amende hono
rable aux pieds de Sidi Obéïd.
Arrivé à un grand âge et atteint de nombreuses infirmités,
Sidi Obéïd quitta, au bout de quarante années de séjour, son
ermilage dn Djebel Foua et revint s'établir dans la plaine où
il fut rejoint par son fils Abd-el-Malek . Il
se mit alors, accom
pagné de ce dernier et de quelques disciples, à faire des voyages
dans tout le Sud, l'oued Rir'
breux disciples;
et le Souf où il s'attacha de nom
il se reposait de ses longues courses dans une
retraite qu'il s'élait choisie sur les bords de l'oued Guentès, au
poinl où s'élève aujourd'hui le village qui porte son nom.
Il ne continua que quelques années ce nouveau genre de vie,
el fut surpris par la mort au milieu d'un voyage qu'il faisait
dans la vallée de Meskiana. Au moment de rendre le dernier
soupir, il défendit à Abd-el-Malek et à ses disciples, de l'enter
rer sur le point où il allait mourir, leur prescrivant de charger
son corps sur un chameau et de laisser aller à l'aventure cet
animal que Dieu saurait bien guider vers l'endroit où il voulait
que son serviteur reposât.