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qn'ils ne pouvaient plus rien payer aux Turcs;<br />

refusèrent d'acquitter la lezma ou impôl annuel.<br />

el en effet ils<br />

Le cheïkh El-Arab Ahmed ben Sakheri, dont il sera plus lon<br />

guement parlé dans la monographie spéciale du Beit bou Okkaz,<br />

qui de son côté avail le désir de venger le meurtre de son frère,<br />

exploita ces éléments de révolte. Telle élait donc la situation de la<br />

province de Constantine en 1638: à l'extérieur hostilité des Turcs<br />

avec les Français, sinon guerre déclarée, à l'intérieur formidable<br />

insurrection qui, née de deux causes différentes daus le Sahara et<br />

dans le Tell, devait s'élendre depuis les régions du Sud jusqu'au<br />

littoral. Les chefs rebelles que le père Dan nomme Calet et<br />

Benaly. —<br />

Khaled<br />

et Ben Ali attaquèrent Constantine,<br />

en ra<br />

vagèrent les environs et finirent par battre en rase campagne<br />

entre Conslanline el Sétif, l'armée lurque envoyée d'Alger pour<br />

les réduire à l'obéissance. D'après le père Dan, Khaled consentit<br />

à rétablir la paix aux conditions suivantes :<br />

1" Les Turcs n'inquiéteront plus les révoltés au sujet de la<br />

lezma ;<br />

2° Us s'en retourneront droit à Alger,<br />

sans se détourner ni<br />

à droite ni à gauche de la route, sous peine d'être tous taillés en<br />

pièces ;<br />

3° Ils rebâtiront le baslion de France,<br />

dances,<br />

ainsi que ses dépen<br />

attendu que c'est là qu'eux révoltés allaient échanger<br />

leurs denrées contre de bon argent avec lequel ils payaient la<br />

lezma ; de sorle que la ruine du dit bastion les avail empêchés de<br />

ne ne plus rien payer.<br />

Peu de temps après un nouveau trailé de paix était signé entre<br />

la France et la Régence et le Baslion rebâti reprenait ses rela<br />

tions commerciales avec les indigènes. Mais une particularité<br />

dont la plupart des chroniques ne font point mention,<br />

c'est la<br />

clause imposée aux Turcs par les trois grandes familles féodales<br />

de la province,<br />

pour consentir au rétablissement de leur autorité<br />

à Conslantine. La tradition conservée chez les Harar, les Bou<br />

Okkaz et les Oulad Mokran, seigneurs féodaux, rapporte qu'une<br />

part égale d'autorité équivalent à celle du bey turc lui-même,<br />

était attribuée à chacune de leurs familles. Ainsi quand un nou<br />

veau bey élail investi, les trois grands dignitaires indigènes se

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