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343<br />

Abbas, Béni Salah, Zouaoua, Béni Ourlilan cl aulres populations<br />

kabyles, vivant indépendantes dans leurs montagnes. (1)<br />

Escorté par soixante-dix cavaliers et muni d'un sauf-conduit<br />

du bey bou Hanak pour le Cheikh bou Zid, le prince tunisien<br />

se mit en route pour Alger. Les voyageurs étaient suivis d'une<br />

caravane d'environ deux cents mulets chargés de marchan<br />

dises .<br />

Arrivés auprès des Biban, les Portes de Fer,<br />

parlie la plus dan<br />

gereuse de la route, les compagnons du prince, pris d'épouvante<br />

voulurent retourner sur leurs pas et il finit par ne rester auprès<br />

de lui qu'une douzaine de cavaliers d'escorte et quatre person<br />

nages tunisiens qui l'avaienl loujours suivi dans sa mauvaise<br />

fortune.<br />

Le prince, sans hésiter,<br />

se présenta chez Bou Rennan dont le<br />

campement était sur son chemin ; ce chef élait à ce moment à<br />

la chasse, mais son fils lui fit un accueil empressé et le lende<br />

main l'escorta un instant avec quelques cavaliers. « Je vous<br />

accompagnerais volontiers plus loin, jusqu'à ce que je vous ai<br />

conduit en lieu sûr, lui dit le jeune homme en le quittant, mais<br />

nous voici à la limite du territoire du Cheikh Bou Zid, noire<br />

rival, et je ne dois pas y pénétrer. »<br />

Le prince expédia alors en avant un de ses gens et aussitôt que<br />

le Cheikh Bou Zîd eût lu le sauf-conduit délivré par le bey de<br />

Constanline, il envoya au-devant de lui son jeune fils avec une<br />

quinzaine de cavaliers pour lui souhaiter la bienvenue. Le<br />

prince et Bou Zid ne se rencontrèrent qu'un instant et les voya<br />

geurs continuèrent leur route; mais arrivés à l'entrée des<br />

Biban,<br />

les cavaliers d'escorte donnés par Bou Zid déclarèrent<br />

qu'ils ne pouvaient aller plus loin. Les Kabyles qui gardaient le<br />

passage, en voyant approcher le prince el ses quelques compa<br />

gnons poussèrent des cris et firent une décharge générale de<br />

leurs fusils ; les voyageurs crurent d'abord à une attaque, mais<br />

on leur apprit que les Kabyles avaient l'habitude de faire cette<br />

(t)<br />

J'ai tenu à donner textuellement la traduction de ce passage du<br />

chroniqueur tunisien qui confirme pleinement ce que j'ai déjà dit<br />

dans la monographie de la famille féodale des Mokrani.

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