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gnons, lui passant successivement leurs fusils,<br />

il abattait tout<br />

ennemi qu'il visait ; mais, malgré ses prodiges d'adresse, les<br />

forces des combaltanls étaient dans une disproportion telle, que<br />

le petit groupe allait infailliblement êlre enlevé par l'essaim de<br />

cavaliers qui l'entourait de toutes parts. Dans celte extrémité le<br />

prince, prenant une détermin ation désespérée, fit cesser le feu et<br />

s'avançant seul vers l'ennemi, il se mil à crier :<br />

a O Hanencha,<br />

c'est moi le prince Mohammed que vous com-<br />

« battez en ce moment. Votre chef Redjeb a été décapité au<br />

« camp par le bey Hassan. On vous a donné pour le remplacer<br />

« son cousin Mohammed ben Soltan, que le bey m'avait chargé<br />

« de vous amener investi de sa nouvelle dignité. Que Dieu<br />

« vous fasse prospérer sous son commandement. »<br />

Ces paroles mirent fin aux hostilités. Redjeb étant mort, il n'y<br />

avait plus de raison pour faire des prisonniers et procéder à un<br />

échange. D'un autre côté la nomination de Ben Soltan à la tête<br />

de la branche de Harar Menacer, leur faisait plaisir parcequ'elle<br />

les débarrassait de l'autorité de Sedira qu'ils n'aimaient point.<br />

Donc les Hanencha satisfaits, mirent tous pied à terre et vinrent<br />

avec empressement baiser les mains du prince et lui faire des<br />

protestations de fidélité. Cette circonstance ramena à la cause des<br />

princes de puissants partisans qui la veille encore étaient<br />

disposés à le combattre.<br />

Mais cetle nouvelle campagne conlre Tunis faillit avorter<br />

comme la première à la suite d'intrigues où l'argent remis en<br />

cadeau à certains hauts dignitaires devait, encore une fois,<br />

ébranler les résolutions. Néanmoins des ordres impératifs<br />

étaient lancés, et les troupes algériennes, après une sanglante ba<br />

taille, s'emparaient de Tunis le 31 août 1756. L'usurpateur Ali<br />

Pacha et son fils, avaient la tête tranchée, et le prince légitime<br />

Mohammed bey, remontait enfin sur le trône de son malheureux<br />

père Hossem bey ben Ali .<br />

Un incident qui démontre combien grande est l'âpre avidité, la<br />

passion inextinguible des gouvernants turcs pour la richesse,<br />

mobile avoué de leur tortueuse politique,<br />

se produisit à Tunis<br />

en cetle circonstance et faillit détruire les heureux résultats que<br />

les princes venaient d'obtenir après tant d'efforts et de fatigues.

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