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plètemenl à l'abri de nos coups. Le général fit manœuvrer sa
cavalerie de telle sorle, tantôt au Irot, tantôt au galop, qu'elle
arriva après une course de trois lieues sur un petit plaleau au
pied de la muraille de roebers de la Kalâa, en tête de l'émigra
tion. Tous les troupeaux de la plaine cl des premières pentes
étaient entre nos mains. Mais la masse de la population, effrayée
de se voir prise en tête el en flanc, se jeta.dansun profond ravin
d'où elle ne pouvait sortir que par la plaine. Les gens placés au
sommet des rochers de la Kalâa, découvraient cependant tout ce
qui se passait à quatre ou cinq lieues à la ronde ; ils prévinrent
les fuyards qu'ils n'avaient contre eux que de la cavalerie dont
de la moitié élait occupée à chasser les troupeaux. lisse
rassurèrent alors et leur masse énorme engagea le combat à por
tée de pistolet. Le feu des chasseurs et quelques retours offen
sifs de la cavalerie leur fit éprouver de grandes pertes el ies lint
en respect. Le soir on ramenait au camp 20,000 moulons, 2,000
bœufs et un certain nombre de prisonniers; les Hanencha arri
vaient en même lemps demander l'aman.
Le général parcourut ensuite la frontière et razia les Oulad
Moumen ; puis passant la Medjerda, campa à Sidi-el-Khemiss'i et
infligea un rude châtiment aux Ouchlala, Tunisiens,
chez les
quels les Béni Salah avaient trouvé un refuge en même lemps
que des auxiliaires. Au mois de juin l'insurrection était complè
tement domptée.
Après la tourmente de 1852, deux bataillons furent laissés à
Souk-Ahras qui, d'abord annexe, fut ensuile érigé en cercle en
1855 ; à parlir de celte époque jusqu en 1870, le pays des Han-
nencha est resté assez paisible ; le commandement dopné eu
principe aux membres de la famille Resgui avait élé pendant
celte période successivement réduit ; après la dernière insurrec
tion aucun d'eux n'a élé maintenu en fonctions (1).
Revenons maintenant aux Harar. Nous avons dit plus haut
quelle fut la triste fin des principaux représentants de cetle an
cienne famille au moment ou El-Hadj Ahmed bey
(I)
voulul leur
Ahmed ben Tvcsgui et son fils ont été condamnés à la déporta
tion par la Cour d'assises cn 187..