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qu'ils étaient journellement tués derrière leurs charrues, ne
pouvant plus commercer pareeque leurs caravanes étaient en
levées sur les chemins, les tebessiens élaient tombés en peu de
temps dans une misère extrême. Un parti se forma proposant de
demander aux français d'oeduper la ville comme l'avaient fqit
les turcs. La motion de ce groupe conservateur souleva tout
d'abord une violente opposition de tout le parti religieux et fa
natique, qui voyait avec horreur la perspective de la domination
chrétienne;
mais la misère croissant de jour en jour finit par
prévaloir sur les antipathies religieuses.
Depuis longtemps le général Négrier avait senti la nécessité
de visiter avec sa colonne mobile cette partie encore inconnue
de la province de Conslantine. Il était urgent de mettre à profit
les bonnes dispositions de ces populations si remuantes et versa
tiles,
de faire constater nos droits sur le pays et de le délivrer des
incursions des tribus tunisiennnes qui ne cessaient depuis la
chute du bey El Hadj Ahmed, de chercher à le détacher de
l'Algérie.
Déjà un cerlain Mohammed Barbouch, fonctionnaire tunisien
du Kef s'élait présenté à Tebessa, avait levé de force sur les ha
bitants une contribution extraordinaire et les avail sollicités de
le demander pour leur Kaid au Bey
de Tunis. Il nous impor
tait démettre fin à ces intrigues, d'autaut plus que les tebessiens
craignaient la réapparition de ce même Barbouch et les avanies
qui en seraient la suite.
Avant de s'engager vers la région qu'il se proposait de parcou
rir, le général s'assura de la parfaite tranquillité des Iribus ré
cemment soumises qu'il laissait derrière lui;
il organisa sur
chaque point des moyens de défense en cas d'éventualités, et,
libre dès lors de loule préoccupation, il se mit en roule vers la
frontière. Nous allons reproduire le rapport par lequel il rendait
compte de cette expédition qui mérile d'être conservé textuelle
ment pour les annales de l'Algérie.
Tebessa, 2juin 1842.
« Le 27 mai au soir, j'établis mon bivac à Aioun-er-Rebâ. sur
l'Oued Tourouch; j'y fis séjour le 28 et 29,
afin de recevoir une