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homme avancé en âge, il avail eu souvent à faire aux Iroupes
algériennes el souvent aussi il avait fait des courses sur les terres
de Tunis,
car il était sur la frontière des deux étals.
Comme il avail assez de forces pour gêner les armées tuni
siennes dans leurs opérations, on l'avait longlemps ménagé et
même on avail quelquefois acheté sa neutralilé Dieu suscita
enfin contre lui Mohammed Pacha. Ce guerrier intrépide le
vainquit en 1054 (1644) el l'obligea à se réfugier dans le pays
de Serai. Khaled avait pris position entre l'armée tunisienne et
une rivière. Le kaïd Hacen le chargea à la tête de ses vaillants
cavaliers ; ce fui lui qui porta les premiers coups et décida la
victoire en se mettant entre l'ennemi et !a rivière. Depuis celle
affaire, Khaled ne fui plus rien ; il eut bientôt recours à la
clémence de Mohammed Pacha, qui, avanl sa mort,
put voir
tous les Oulad Khaled1 à sa porte au nombre de ses servi
teurs.
L'acte de vassalité du chef des Hanencha Khaled exerça une
grande Influence sur la situation politique du pays, et ce fait
ressort clairement du passage que l'historien Kaïrouani a cru-
devoir consacrer à ce souvenir important :
« Lorsque la nouvelle de la défaite de Khaled arriva aux aulres
Arabes, dit-il, ils redoutèrent encore plus le pacha et se rangè
rent à l'obéissance. Alors le commerce fut florissant : alors les
caravanes affluèrent à Tunis de toutes parts. Mohammed Pacha.
avait atteint le but de ses efforts, sa gloire se répandit en tous
lié\ix. Les poêles de la ville et ceux des Arabes chantèrent à
l'envi ses louanges et furent noblement récompensés. Les ré
voltes cessèrent; lous les cheikhs des Arabes désirèrent être
compris au nombre de ses serviteurs. Ben Ali, le cheïkh des
cheïkhs des Arabes de l'Ouest (le chef du Beit bou Okkaz du
Sahara de Conslanline)
se rangea à l'obéissance. Ce chef redou-
protègent, même contre lui,- les mécontents qui se réfugient sur leur
territoire. Kaïrouani, p. 394.