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204<br />

discorde les divisa el produisit des maux dont chacun d'eux eut<br />

sa part (1).<br />

Lorsque Mourad-Bey quitta la vie, Mohammed, l'ainë des deux<br />

frères, était à l'armée selon l'usage, car sou père lui en avait<br />

donné le commandement. Ali élait au contraire à Tunis. Les<br />

grands convinrent de laisser l'autorité en commun entre les<br />

deux frères. Il n'y avait aucune distinction à faire entr'eux sous<br />

les rapports du mérite, du caractère et de la connaissance des<br />

affaires ; on n'aurail pu faire prévaloir que le droit d'aînesse.<br />

Les choses étant ainsi réglées, Ali-Bey fui envoyé à son frère,<br />

accompagné des principaux officiers de la troupe ; il était chargé<br />

de lui remettre le vêtement d'honneur et de lui communiquer<br />

la décision qui les investissait tous deux du pouvoir. Les tam<br />

bours ballirent, les drapeaux furent déployés au-dessus de leurs-<br />

têles. Toul le monde parut satisfait de cet arrangement. Les.<br />

ordres étaient donnés au nom des deux beys. Dès qu'i's furent ren<br />

trés à Tunis dans leur domicile respectif, des intrigants les assail<br />

lirent de leurs conseils perfides. L'amilié qui les unissait en fut<br />

ébranlée et une mésintelligence, d'abord secrète, puis publique.<br />

la remplaça ; chacun d'eux se crut et se dit opprimé par l'entre.<br />

Mohammed, qui avail eu le commandement de l'armée du vivant<br />

de son père, voulait le conserver sans partage. Ali prétendait en<br />

avoir sa part ; de vives discussions s'élevèrent à ce sujet. Enfin<br />

ils résolurent de s'en rapporter au Divan, qui donnerait raison<br />

à qui de droit. La lutte qui s'engagea entr'eux devant cette as<br />

semblée menaçant d'être interminable, ils convinrent, après<br />

bien des paroles, d'abandonner à leur oncle El-Hafsi la direction<br />

des affaires; le Divan y consentit. Mohammed accepta, sans<br />

regret apparent, les volontés du Divan,<br />

mais dévorant en secret<br />

sa colère, il se promit bien de tirer satisfaction de cet affront.<br />

A quelque temps de là, il quitta brusquement le palais de la<br />

Marsa qu'il habitait et s'enfuit dans la ville du Kef où il avait des<br />

amis. Il les réunit tous, leur peignit en termes fort vifs la dé-<br />

— (1) Kaïrouani,<br />

Rousssau,<br />

p, 57.<br />

p. 411.<br />

Voir<br />

aussi les Annales tunisiennes de

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