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Aussi bien pour El-Hassenaoui que pour Resgui, noire amitié
avait élé un motif d'exclusion au gouvernement des Hanencha.
Afin de meltre un terme à cet étal de choses, le général Galbois,
commandant la province, résolut d'envoyer des secours à Resgui i
qui, malgré l'abaissement où il se trouvait alors, annonçait dans
ses lettres pou\oir, à l'approche de nos troupes, faire soulever
500 cavaliers eu sa faveur. Cette opération fut confiée à M. le
commandant Jannet, qui partit de Constanline le 8 février 1839
avec un bataillon de son régiment, une cinquantaine de cava
liers, deux pièces de montagne et alla camper à une journée
plus loin, au pied du Djebel Sassi. sur la Seybousé. Il attendit là
Resgui qui n'arriva que le 10 avec 20 cavaliers seulement, au lieu
des 500 qu'il avail annoncés. M. Jannet compritfort bien dès ce mo-
mentque l'entreprise était manquée ; cependant, comme un offi
cier de cœur se décide difficilement à reculer devant le danger
sans ordre précis ou sans nécessi lé absolue, il reprit sa marche et
s'avança jusqu'auprès de la ville ruinée d'Hadjara, qui est en
plein territoire des Hanencha. Mais, voyant que partout les par
tisans d'El-Hassenaoui couraient aux armes et que personne ne
bougeait en faveur de Resgui, il dut se déterminer à la retraite,
qu'il opéra par Ksar El-Djedja. Il fut poursuivi jusqu'à la
Seybousé, mais il maintint l'ordre dans sa petite troupe. Le 17,
il rentra à Guelma sans pertes trop considérables. Resgui se
rapprocha de ce camp avec sa famille et El-Hassenaoui, triom
phant, se mil à jouer en petit, chez les Hanencha, le rôle d'Abd-
el-Kader, instituant des kaïds, se faisant payer des contributions
par ses voisins plus faibles que lui el se réservant prudemment,
du resle, une retraite sur le territoire de Tunis, où il transporta
une parlie de sa fortune personnelle. Tantôt il paraissait agir
sortis depuis cette époque presque tous les chefs indigènes du pays.
Mansour mourut en 1805 et fut remplacé par son fils Resgui, qui
resta cheïkh des Hanencha jusqu'en 1830. »
Cette notice, à laquelle trop de gens ont eu la naïveté d'ajouter foi,
est complètement fausse. Je crois avoir suffisamment démontré la
vérité sur l'origine et l'arrivée au pouvoir de cette famille, qui n'ap
partient par aucujn lien à celle des Harar ses maîtres, si ce n'est celui
du sei'vage.