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réciproques, ils convinrent d'avoir une entrevue dans la plaine
du Djaber (I).
Hosseïn-Bey
laissa le commandement de ses Iroupes à son tils
Mohammed-Bey et suivi de ses aulres enfants, il se rendit au
vendez-vous. Les deux princes, s'étant rencontrés, parvinrent à
s'entendre, après s'être fait de mutuelles concessions. Hossein-
Bey rentra ensuite à son camp, loujours établi au Kef, et de là
se dirigea sur Sebiba. Pendant la nuit qui suivit son installation
dans ce nouveau campement, il reçut la nouvelle que Ali-Pacha,
son neveu, venait de redescendre des montagnes pour recruter
d'autres partisans parmi les habitants de la plaine. Le souverain
licencia aussitôt les troupes qui l'avaient suivi dans cette pre
mière campagne et fit venir de Tunis un aulre corps d'armée
avec lequel il prit position à Kenalria, à Irois heures de marche
ûe Kaïrouan. On lui annonça en même temps que Ali el-Hattah.
chef des Oulad Yakoub, semblait disposé à faire défeclion. \i
donna aussitôt l'ordre de le lui amener, mais celui-ci, prévoyant
son arrestation, se hâla de prendre la fuite avec lous les Oulad
Yacoub et se réfugia chez les Hanencha auprès de Ahmed b'erîr
et de son frère Soltan ben Amar, des Harar Menacer. Ces deux
personnages élaient alors en relations amicales avec le souve
rain tunisien, tandis que leur rival, Bou-Aziz ben Nacer, lui élait
hostile.
Bou-Azi* avait joui précédemment de toute l'influence politi
que, eu affaiblissant celle de ses deux compétiteurs, Ahmed ef
Soltan, qu'il avail même réduits à néant. Hossein- Bey, s'inté-
ressanl naturellement à la cause des deux frères déchus, tes avait
recommandés vivement au bey de Constantine Kelian qui, pour
êlre agréable au prince lunisien, adressa le kaflan d'investiture
des Hanencha à Ahmed Serir et à Sollan, au détriment de Bou-
Aziz,
lequel perdant par cette défaveur une partie de son pres
tige fut même expulsé par les siens.
(1)
Cette plaine est située sur le territoire dos Oulad Sidi Yaliia
ben Taleb. Elle porte le nom de la montagne dite Djebel bou Djaber
qui s'élève au centre du pays. Nous avons établi sur ce point de la
frontière notre zmala de spahis du Msridj.
Revue africaine 18e année, X'
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