11.09.2013 Views

1874 T.18.pdf

1874 T.18.pdf

1874 T.18.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

352<br />

lebruil de la mort de Younès. C'est à quoi se prêla si complai-<br />

samment le bey de Constantine.<br />

Cependant dans le courant de l'année 1768, un conflit éclala<br />

brusquement entre le Souverain tunisien et le bey de Constan<br />

tine Ahmed el Kolli . L'ancien<br />

pacha d'Alger qui avail un intérêt<br />

personnel à faire disparaître Younès, était mort;<br />

son successeur<br />

n'avait pas les mêmes raisons pour séquestrer perpétuellement le<br />

malheureux prisonnier, aie laisser passer pour mort et,<br />

demande que lui en fit le bey,<br />

sur la<br />

Younès fut tiré de son caveau et<br />

rendu à la lumière, après plus de dix ans d'une atroce captivité.<br />

Telle était la vengeance du bey El Kolli de Constantine contre<br />

le Souverain de Tunis. Pour la rendre plus efficace, il mit Younès<br />

«n état d'entrer en campagne, lui fournissant lui-même tout ee<br />

qui lui était nécessaire et invita les populations à se joindre au<br />

prétendant, en vue d'une expédition sur les terres tunisiennes, où<br />

il était questionde fomenterun nouveau bouleversementpolitique.<br />

Le Souverain tunisien informé de la réapparition de Younès<br />

que l'on croyait mort depuis longtemps et de ce qui se tramait.<br />

contre lui, commençait déjà à être exlrêmemenl inquiet sur les<br />

suites de cette machination . Un jour qu'il siégeait dans son con<br />

seil, un arabe du pays de Constantine se présenta tout-à-coup<br />

en criant : « bonne nouvelle, bonne nouvelle I » Dans ce mo<br />

ment de graves préoccupations et par prudence, on lui ordonna<br />

de garder le silence et, conduit à l'écart, devant le Souverain, il<br />

lui dit aussitôt : « Je suis envoyé vers vous, par mon seigneur,<br />

le Cheikh Mohammed ben Soltan des Hanencha, pour vous an<br />

noncer la mort de Younès. En effet, une lettre de c chef qu'il<br />

apportait racontait que Younès,<br />

sept jours après sa sortie de<br />

prison, s'était mis en campagne, mais qu'à la suile de deux<br />

journées passées à cheval, son ventre et ses jambes s'étaient<br />

enflées d'une manière démesurée, conséquence inévitable de la<br />

vie aclive succédant à une longue captivité dans l'obscurité et<br />

qu'enfin il était mort brusquement ; cette fois d'une manière<br />

certaine, en vue de tout le monde.<br />

Le Souverain tunisien se félicita de la mort de son ennemi,<br />

seule arme donl put alors disposer le bey de Constanline El Kolli<br />

pour assouvir sa vengeance.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!