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Les Arabes, piqués de l'héroïsme de celte fille, donnèrent sur
les Turcs avec tant de violence qu'ils défirent le camp, rempor
tèrent une partie du butin qui leur avait été enlevé, firent pri
sonnier le khalife et dépouillèrent tous les Turcs. »
Peyssonnel, qui s'enthousiasme devant ce beau fait d'armes,
ajoute : « Voilà une action qui mérite d'être conservée dans
l'histoire. L'on voit que dans tous les pays on trouve des femmes
fortes, des Jeanne d'Arc,
des Pucelles d'Orléans !
»
Que les mânes du bon Peyssonnel tressaillent de contente
ment, car je viens, après plus d'un siècle*
à l'aided'un chant
commémoratif que j'ai recueilli dans le pays même des Hanen
cha,
fournir un nouveau témoignage en faveur de son héroïne.
Celte poésie, pleine d'animation, dépeint bien l'état des esprits
batailleurs de l'époque et mérile certainement, selon le vœu de
Peyssonnel, d'êlre conservée textuellement à l'hisloire :
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