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cavalerie s'élança aussitôt conlre ces fanatiques : elle les atteignit
les dispersa et les poursuivit pendant plus de 24 kilomètres.
L'infanterie française ne larda pas â rejoindre les gens â pied qui
cherchaient un refuge dans les lieux escarpés. Plus de 100 cada
vres ennemis restèrent sur le terrain sans que, de notre côlé, on
eût de grandes pertes à déplorer Ce brillant combat suffît pour
dissiper entièrement ces bandes fanatiques,
el le gouvernement
Tunisien s'empressa de donner les ordres les plus sévères à ses
agents pour prévenir le relour de celte violation du territoire
algérien. Le Kaia du Kef et le Hakem de Badja qui s'étaient
compromis par la protection tacite qu'ils avaient accordées à El
Hassenaoui et au Chérif, envoyaient des cavaliers pour s'en em
parer ou les chasser de leur pays. Un combal sanglant eut lieu
enlre eux el Hassenaoui, traqué de toutes paris, ayant eu son fils
blessé (le même que les Nememcha tuèrent plus tard) ,
ses bagages enlevés,
nèrent asile.
et lous
s'enfuit chez les Nememcha qui lui don
En mars 1847, le colonel Senilhes, commandant à Bône partit
directement pour Tebessa afin d'opérer un mouvement concen
trique vers les Nememcha,
avec une colonne sortie de Batna
sous les ordres du général Herbillon. Les deux colonnes batti
rent toutes les montagnes du Sud de Tebessa, poussant jusqu'à
Negrin sans rencontrer ni Hassenaoui ni ses partisans qui s'é
taient enfoncés dans le Sahara au-delà de Negrin. Le général
Herbillon rentra à Batna et le colonel Senilhes resta campé à
Ain-Chabrou,
espérant bien que les chaleurs du Sahara force
raient les Nememcha à revenir vers le Nord. Après un séjour
opiniâtre de plus de trois mois, le colonel eût la salisfaction de
voir à son camp les principaux chefs des Nememcha réduits â
merci et demandant l'aman. El Hassenaoui,
tant d'embarras,
qui avait suscité
venait aussi se rendre à discrétion el élait di
rigé à Tebiga dans la plaine de Bône où on l'interna avec les
quatorze tentes qui composaient sa Zemala.
Un homme entreprenant et bravecomme l'était El-Hassenaoui
ne pouvait rester longtemps dans l'inaction,
aussi ne cessait-il
de demander à être utilisé à notre service. L'influence qu'il avait
exercé sur la frontière à l'époque de son insoumission lui firent