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écoulé depuis son entrée au sérail qu'elle donnait déjà un fils
à Hosseïn (Mohammed-Bey).
Quatre autres enfanls (deux garçons : Ali-bey et Mahmoud-
Bey, et deux filles),
virent successivement le jour dans les
années qui suivirent la naissance de ce premier héritier. Les
deux fils aînés devaient plus lard être appelés à régner.
La naissance d'un fils, qui détruisait d'un seul coup toutes les
espérances d'Ali, fit naître en lui des sentiments de haine, qui
remplacèrent désormais dans son cœur la reconnaissance qu'il
-avait jusque là ressentie pour les bienfaits dont son oncle l'avait
comblé.
Sur ces entrefaites, une assemblée solennelle, réunie par
Hosseïn pour réviser le droit de succession au trône, décida qu'à
l'avenir le pouvoir se transmettrait de mâle en mâle el par
ordre de primogénilure, dans la descendance du bey régnanl.
Ce fut pour celui-ci un motif de plus de redoubler d'attention
à l'égard de son neveu Ali ; mais lorsque son fils eut atteint l'âge
de quinze ans et qu'il dut, pour assurer ses droits successifs de
prince, le revêtir de la charge de bey, il s'inquiéta beaucoup
pour lui, des dangers qu'allait lui susciter la rivalilé de son
cousin. Aussi, bien autant pour consoler Ali de la perte
d'une autorité qu'il croyait déjà tenir,
que pour le dominer et
lui ôter tous moyens d'influence, il le fit revêtir par la Cour de
Constantinople du tilre de pacha.
Ali-Bey, devenu Ali-Pacha, affecta de se montrer satisfait de
celte dignité stérile, mais il garda dans son cœur une haine ter-
ble qui n'attendait qu'une occasion pour éclater. Voyant qu'elle
tardait trop à se présenter, il prit le parti de s'enfuir avec son
fils sidi Younès el d'aller se réfugier chez les Ousselalia, fiers
et belliqueux nionlagnards, toujours disposés à se mettre en
révolte contre le pouvoir établi, quels que fussent sa nature et
son origine.
La fuite d'Ali-Pacha eut lieu le 20 février 1728. «
Lorsque Hosseïn-Bey fut convaincu que Ali-Pacha,
vers les Ousselalia,
en fuyant
avait en vue de devenir l'âme d'une insur
rection générale, il se mit à la tête de ses troupes et marchi»
contre les révoltés;
pendant trois mois que l'armée occup.