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fut destinée à agir sur le pays boisé des Oulad Dhan el des Béni
Salah,
pendant que le général se portait cn avant.
D'après les renseignements recueillis, les Oulad Khiar, les
Béni Barbar el plusieurs autres fractions des Hanencha insurgés
étaient réunis dans la plaine de Guella sur les deux rives de
l'Oued Ourihir affluent du Mellag qui forme, de ce coté, noire
limite avec la régence de Tunis.
Le 12 juillet, vers les 4 heures du soir,
malgré une chaleur
encore assez forte, le camp fut levé pour êlre porlé du côlé de
la plaine de Guella. Tous les sacs des troupes à pied élaient mis
sur des chameaux et des mulels réunis à cet effet
Le général de Mac-Mahon pril la tête de la colonne avec toute
la cavalerie qui eut, -pendant la nuit,
à traverser plusieurs ra
vins ou bancs de rochers ne permettant de marcher que par un.
Cependant vers trois heures, un peu avant le jour, elle élait
formée en colonne sur la rive droite de l'Oued Ourihir. Jus
qu'à la hauteur du marabout des Oulad Sidi Yahia ben Taleb,
on n'aperçut aucun mouvement dans la plaine. La colonne prit
alors la monlagne de Kalaât Senan pour point de direction. A
trois lieues de celte montagne on découvrit, d'une pelite émi
nence, la poussière d'une émigration fuyant vers la Kalâa. La
cavalerie prit aussitôt le petit trot,
et après une demi-heure de
cette allure on put distinguer une masse de 1,000 à 1,200 lenles
qui couvraient la plaine el les dernières pentes du mamelon sur
lequel est bâtie la ville de Kalâa. Rappelons que cetle ancienne
citadelle des Harar est située sur un pâté de rochers dont les
murailles à pic de lous côtés ont près d'une centaine de mètres
de hauteur. Il n'est possible d'y
arriver que par une seule
rampe en corniche venant aboutir à la seule porte qui existe.
Construite dans un angle rentrant, cette porle ne peut être vue
du dehors. La base de la table rocheuse s'appuie sur un mame
lon assez étendu, isolé dans la plaine, coupé en tous sens par
des ravins rocheux dont plusieurs ne peuvent êlre franchis par
la cavalerie.
En approchant de ce mamelon, on voyail toute la population
se précipiter vers la rampe conduisant à la ville ; il était impor
tant de lui couper celle relrailc, où elle se serait irouvéc corn-