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riens. La Kalaat-Senan, centre d'action des Harar devint, conlre
les Tunisiens,
un foyer d'intrigues que menait habilement un
certain Ali Soufi, affranchi de feu Mourad-Bey.
Pour mettre fin aux vexations, aux coups «le main sans cesse
répétés que ce groupe de mécontents ne cessait de faire sur son
territoire,
Ibrahim Chérif expédia à la Kalàa un agent déterminé
connu sous le nom de Ben Fatima,
qui réussit à s'introduire
pendant la nuit dans la citadelle et poignarda Ali Soufi dans
son lil.
Loin d'être épouvantés par ce meurtre qui les privait d'un
auxiliaire énergique, les Harar n'en continuèrent pas moins
leur altitude hostile et il est présumable qu'ils ne furent pas
étrangers à la guerre qui éclata en 1 705 entre les Algériens el les
Tunisiens et qui se termina aux environs du Kef par une désas
treuse bataille dans laquelle le bey de Tunis fut fait prison
nier.
Après celle catastrophe qu'il fallait surmonter au plus vite,
Hossein ben Ali, ancien agha de l'armée, fut proclamé bey el
commença la nouvelle dynastie qui, de nos jours, est encore en
possession du pouvoir à Tunis (I) .
Malgré toules les concessions que le nouveau souverain de
Tunis offrait aux Algériens pour avoir la paix et les empêcher
de pénétrer sur son territoire, ceux-ci, aveuglés par leur premier
succès,
marchèrent contre Tunis qu'ils se mirent aussitôt à as
siéger. Mais l'investissement de la ville se prolongeant et les
habilants ayant fait preuve d'une vigoureuse résistance, la for
tune changea de camp et les Algériens, forcés de lever le siège
pendant la nuit pour cacher leur déroule, furent poursuivis
néanmoins à outrance, et éprouvèrent à leur tour un désastre
épouvantable.
A cette époque, le cheïkh Bou Aziz ben Nacer avait le com
mandement des Hanencha. II prêta d'abord l'appui de sa cava
lerie à l'armée d'invasion, mais, froissé dans son amour-propre
par le chef algérien, qui lui manifestait une certaine méfiance,
(1) Annales tunisiennes de p. Rousseau, 92.