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tasia entre les deux camps, pendant que la musique du bey par<br />

son bruil strident animait encore davantage la fête. Au coucher<br />

du soleil le Kaïd el Meksoura, Ali el Biskri, donnait le signal de<br />

la clôture des jeux équestres et invitailgracieusement les cavaliers<br />

Ralabza et Guetfaïa à prendre part à une diffa que le bey leur<br />

donnait dans son camp comme gage de la nouvelle alliance. Tous<br />

meltent pied à terre et sont répartis par groupes sous les tentes<br />

où le repas est servi. Mais à peine sont-ils assis qu'à un signal<br />

donné, les tentes dont les piquets sont arrachés lous à la fois<br />

s'abattent brusquement sur les convives elles tiennent enfermés<br />

comme dans un filet. Des coups de pistolets, des coups de sabre<br />

pleuvent de toutes part sur les infortunées victimes emprisonnées,<br />

jusqu'à ce que la toile des tentes ait cessé de s'agiter sous leurs<br />

efforts désespérés et les convulsions de l'agonie. Telle fut l'issue<br />

du feslin. Des témoins de ce carnage m'ont assuré que El hadj<br />

Ahmed, lout barbare qu'il était, en voyant les cent vingt cadavres<br />

des Mezergia Hanencha, couchés à la file,<br />

se tourna avec émo<br />

tion vers Resgui et lui dit ces seuls mots: Entre toi et Dieu!<br />

EUHadj El-Moubarek, El-Boukhari et El-Hassenaoui étaient,<br />

de leur côlé, enchaînés au moment où le signal du massacre<br />

avait<br />

été'<br />

donné ; et, pendant que le bey<br />

emmenait à Constan<br />

tine ses prisonniers et les derniers rejetons en bas âge des Harar,<br />

femmes el enfants, Resgui,j délivré de ses puissants adversaires<br />

et soutenu par quelques hommes qu'il avait gagnés à sa cause,<br />

prenait enfin possession de son commandement des Hanencha,<br />

mais il ne devait pas en jouir bien longtemps en paix.<br />

Peu après sa rentrée à Constanline, le bey<br />

fit étrangler dans<br />

une même nuit Trad ben Nacer et Omana ben Soltan, chefs<br />

Harar qui depuis quelque temps déjà étaient internés dans la<br />

ville. El-Hadj<br />

El-Moubarek et son neveu Roukhari finissaient<br />

de la même manière. J'ai naturellement demandé pourquoi<br />

Hassenaoui ne subit pas "immédiatement le même sort. C'est,<br />

m'a-t-on répondu, parce que le bey<br />

avait des raisons pour se<br />

méfier de Resgui, dont il connaissait Irop bien le caractère per<br />

fide et-qu'il tenait à avoir/^en réserve,<br />

pour le lui opposer en<br />

cas de besoin, un antagoniste résolu comme l'était Hassenaoui.<br />

Mais Hassenaoui déjoua ses 'calculs apprenant<br />

;<br />

la triste fin de<br />

Revue africaine, 18' année. X' ÎOT (SEPTEMBRE <strong>1874</strong>). 24

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