1874 T.18.pdf

456
aussi forcément vers le Nord pendant l'été,
c'est que tes pâtu
rages des environs de Negrin, Ferkan et Tamerza sont alors des
séchés et brûlés par un soleil tropical et que l'eau y devient
presque impotable.
Alors leurs campements d'été s'établissent dans les plaines en
lre Tebessa et les derniers contreforts des montagnes de l'Aurès.
Celait le moment que choisissaient les beys pour essayer de les
frapper et obtenir le paiement des impôts arriérés. On cite la ra
zia que fit sur eux Tchaker bey, vers 1815,
el quelques temps
après celle d'El Hadj Ahmed,du lemps qu'il n'était que kaïd
Aouassi chez les Harakla. En celle dernière circonstance, les
Nememcha avertis de l'approche de l'ennemi,
eurent le temps
de tendre des cordes autour de leurs douars pour empêcher
leurs chameaux de s'effaroucher et de sortir de l'enceinte ser
vant de ligne de défense. Dans cette position, ils attendaient
l'attaque de pied ferme Les contingents d'El Hadj Ahmed, fu
sillés à bout portant en abordanl ce rempart de chameaux age
nouillés, perdirent beaucoup de monde et tournèrent bride.
Profitant de ce moment de confusion, les cavaliers Nememcha
s'élancèrent en avant et les choses changèrent aussitôt de face.
Les agresseurs étaient eux-mêmes poursuivis et perdaient toule
leur infanterie qui fut massacrée sans pitié. Les femmes armées
de maillels et de montants de tentes, assumaient les fuyards que
leurs maris rabaltaient de leur côlé comme ils l'auraient fait
pour des lièvres dans une chasse à courre.
El Hadj Ahmed devenu bey, prit sa revanche vers 1828 ; il
connaissait les Nememcha et leurs habitudes. Les Hanencha ré
voltés s'étaient joints à eux, ce qui augmentait leurs forces, et
pour ne pas s'exposer à un nouveau désastre, il fallut mobiliser
.oui ce que le reste de la province possédait de cavaliers. C'est
ainsi seulement que le bey
parvint à frapper vigoureusement
les rebelles, et à leur enlever plus de 21,000 moutons et 500
chameaux.
Les Nememcha, indociles en temps ordinaire, le devinrent
encore davanlage après la prise d'Alger, Durant quatre ans ils
ne payèrent pas une obole d'impôt, quant à leurs méfaits sur
les tribus voisines, ils n'avaient plus de limites. El hadj- Ahmed