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moyen d'arrêter des hostilités dans lesquelles les Nememcha
allaient infailliblement succomber.
Le lendemain, au lieu de combattre, Bou Hafès expédiait
quelques fidèles serviteurs qui allaient à la Zemala des Harar
el lui ramenaient sa femme. Puis, rassemblant ses cavaliers, il leur
déclara qu'il se séparait de son père. Ceux qui ne voulaient pas
faire défection au cheïkh Harar s'en retournèrent aux Hanencha
el les autres, suivant la fortune de leur jeune maître, émigrèrent
avec les Nememcha vers Tamerza, dans le Sud ,
Le cheïkh Brahim ne pouvait s'expliquer que son fils l'aban
donnât ainsi pour passer dans les rangs ennemis. Après avoir usé
de tous les moyens de conciliation pour le ramener, il dut st
résoudre à lui faire la guerre, mais la fortune ne lui fui pas tou
jours favorable. Désespéré de voir ses goums tourner bride
constamment, Brahim avait pris l'habitude, au commencemen
de chaque combat, de descendre de cheval et de monter sur ur
mulet,
afin que ses cavaliers fussent retenus par la crainn
d'abandonner leur chef aux mains de l'ennemi. Les nombreuses
guerres qu'il fit aux Nememcha el aux marabouts des Oulad Sid
Abid ont laissé dans le pays des souvenirs encore vivaces ; mais
cellequ'il eût à soutenir contre Salah Bey
lui fui désastreuse
Salah Bey avait demandé en mariage la fille de Brahim. Tou
mais au moment où la jeune fille
semblait favoriser celle union,
entourée de sa famille, était déjà en marche pour se rendre ai
harem du bey, elle se mit à fondre en larmes et il fallut la ra
mener chez elle. Salah Bey, qui attendait impatiemment l'arrivé!
de sa nouvelle épouse, ne reçut qu'une lettre d'excuses. Furieu?
de ce mécompte, il se mit cn campagne el Brahim,
altaqué i
l'improvisle par son fils Bou Hafès, que le bey venait de nommei
cheïkh à sa place, et par les troupes régulières turques,
se vi
obligé de chercher un refuge à la Kalâat-es-Senan. La résistanci
étail impossible; Brahim, implorant son pardon,
se présent;
devant Salah Bey qui l'emmena prisonnier à Constantine, où i
mourut en exil .
De 1771 à 1805,
plusieurs cheïkhs des Harar occupent le pou
voir mais ne jouent pi us aucun rôle dans les affaires extérieures
Salah bey
étant parvenu à détacher des Hanencha toules les tri