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campagne dès le printemps suivant. Sur ces entrefaites, la paix
ayant été rompue avec la France, Ahmed Dey,
conlre la foi des
traités, remit La Calle aux Anglais et leur abandonna la pêche
du corail. Cetle cession mécontenta fort les habilants de la pro
vince de Conslantine, habitués depuis longtemps à entretenir
des relations commerciales avec la France. Abd-Allah Bey,
épousant la cause de ses administrés, écrivit au pacha pour lui
adresser des représentations à ce sujet et lui exprima la crainte.
que les populations ne se soulevassent et ne prissent parti pour
le bey de Tunis dans la guerre qui se préparait, Blessé dans ces
observations, le dey, sans tenir compte de sa bravoure et de ses
services passés, envoya l'ordre de lui donner mille coups de
bâton et de le décapiter ensuile. Sa colère se perla même sur la
femme de ce malheureux, qu'il fitmourirdansd'alïreux supplices.
Ce qui élait prévu arriva : plusieurs chefs indigènes, mécon
tents de la tournure politique qu'avaient pris les affaires et de
la triste fin de l'infortuné bey Abd-Allah, se mirent en révolte.
De ce nombre était le cheïkh des Hanencha El-Mahi, iils d'At-
man, qui prèla son concours aux Tunisiens lorsque, prenant
eux-mêmes l'offensive, ils vinrent assiéger Conslantine quelques
mois après. Cette attaque fui repoussée,
mais dans une grande
bataille sur les bords de l'Oued Serrât, affluent du Mellag, l'ar
mée algérienne éprouva à son tour un immense désastre par
suite de la défeclion de plusieurs chefs qui, comme les Harar des
Hanencha, désapprouvaient la voie dans laquelle le dey d'Alger
était entré .
A partir, de cette époque, et jusqu'à l'avènement d'El-Hadj
Ahmed bey, en 1826, un mouvement d'oscillation et de bascule
se produit en permanence chez les Hanencha, les cheïkhs Harar,
pris tantôt dans une branche, tantôt dans l'autre, reslenl rare
ment au pouvoir plus d'un an ou deux; ils sont successivement
assassinés par un compétiteur ou meurent en prison.
Racontons maintenant la catastrophe qui anéantit complète
ment la famille des Harar, le fail est assez important.
En parlant des mœurs des cheikhs des Hanencha et de leurs
relations avec le gouvernement turc,
j'ai déjà dit que ces person-