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ennemi, prit à cœur les intérêts des fils de Hosseïn ben Ali, que
le sort des armes avait également contraints de se réfugier en
Algérie el s'apprêta à envoyer une armée contre Tunis pourles
rétablir sur le trône de leur père.
En 1755, une armée imposante, sous les ordres deHassen, dit
Zereg Aïnou, nouveau bey de Conslantine, auquel fut adjoint
Ali Bey, l'un des princes en faveur desquels l'expédition élait
faite, se mit en marche et pénétra sur le territoire tunisien (1).
L'autre prince, Mohamed.Bey, s'était, de son côté, mis à la lête
de ses amis les Harar des Hanencha, renforcés bientôt par tous
les Arabes partisans de sa famille et appuyait les opérations de
la colonne algérienne.
Quoique reconnaissant la suzeraineté tantôt de Tunis, tantôt
d'Alger,
nous avons remarqué que les Hanencha vivaient à peu
près indépendants. Placés loin de Conslantine et dans un pays
dont l'abord est difficile, ils étaient dans une position excellente
pour résister à la domination des Turcs s'il y avait eu union entre
les deux branches de la famille des Harar : les Ben Nacer et les
Ben Menacer
Le kaflan d'inveslilure des pachas étant l'objet des convoilises,
celui des chefs Harar qui l'oblenail s'engageait à faire acle de
vasselageen payant un certain impôt, qu'il avait la dignité de ne
pas porter lui-même, mais d'envoyer à Tunis ou à Constantine
par son secrétaire .
Puissants par le nombre,
naturellement belliqueux et habi
tués à guerroyer et à piller, les Hanencha, conduits par leurs
seigneurs les Harar, étaient continuellement en lutte soit avec
les troupes turques, soit avec les tribus voisines,
qu'ils soumet
taient à leur domination. Au commencement de ce siècle les
Turcs obtenaienl-ils bien difficilement encore la rentrée des im
pôts de cette région,
colonnes que le bey de Constanline envoyait chaque année pour
sans le secours de la force armée . Les
appuyer ses prélentions étaient presque constamment obligées
d'en venir aux mains]avec les gens des Iribus soumises aux Harar
et n'avaient pas toujours l'avantage.
(1) Annales,
de Rousseau, p. 157.