Le Café mensuel 80 en pdf - Café pédagogique

et astuces pour le recrutement qui, nous l'apprendrons, est loin d’être une formalité. Le ton est
donné et les questions fusent.
Un recrutement exigeant
Première question : qui peut postuler ? Les fonctionnaires de l'Education Nationale, bien sûr, mais
également les fonctionnaires issus d'autres fonctions publiques, voire des personnes travaillant déjà
au sein d'un GRETA. Concernant les salariés du privé, les demandeurs d'emploi, la réponse est plus
confuse. Trois des participantes de la réunion sont pourtant dans ce cas. Regards embarrassés de
nos intervenantes qui sont obligées de répondre par la négative. Même si il y a quelques années le
Rectorat de Versailles recrutait des salariés du privé, la pratique semble avoir été abandonnée dans
cette académie. Surprise des intéressées qui affirment avoir eu des échos différents. Le doute
plane... Cet incident se conclue par le rappel d'une règle importante : le recrutement des CFC se fait
au niveau académique. D'un Rectorat à l'autre, les règles changent. D’où la nécessité de bien se
renseigner auprès de son Rectorat avant de postuler.
Cette question écartée, nos intervenantes reviennent à la procédure de recrutement, de la préselection
sur dossier à la soutenance du mémoire professionnel, en tout plus d'une année de
réjouissances !
* Première étape : la pré-selection qui se fait sur dossier. Celui-ci est généralement téléchargeable
sur les sites des rectorats et doit être accompagné d'une lettre de motivation et d'un CV auxquels il
est recommandé d'apporter le plus grand soin. Expliquer sa motivation, faire valoir son expérience
dans le domaine de la formation continue, montrer son aptitude à travailler en équipe, à développer
des partenariats sont autant d'atouts auxquels le jury est nécessairement attentif au moment de la
sélection.
* Deuxième étape : la procédure de recrutement elle-même qui se compose parfois d'un écrit (c'est
le cas de l'Académie de Versailles où les postulants planchent durant 3h sur une note de synthèse
sur documents) et toujours d'un oral marqué par un entretien avec un jury (« impressionnant » selon
les « dires » de nos interlocutrices : pas moins de 3 ou 4 personnes). Qu'on se le dise, ces épreuves
se préparent. Par des lectures bien sûr de la presse économique et professionnelle mais surtout par
des rencontres, avant le jour J, avec des CFC en poste dans des GRETA. Car c'est bien la posture
d'un futur professionnel ayant déjà une connaissance des GRETA et au fait de la situation
économique du département dans lequel il postule qui sont ici évaluées.
* Troisième étape : la recherche d’un poste pour les candidats recrutés. Tous les ans, une vraie
course contre la montre pour certains puisque la liste d'aptitude publiée en juin comporte toujours
plus de noms que de postes réellement vacants (ainsi, sur les 17 candidats retenus pour l'académie
de Versailles l'an passé, seuls 8 ou 9 ont réussi à trouver un poste). De plus, au-delà du 31
décembre de l’année en cours, les candidats perdent tout le bénéfice de leur recrutement. Il leur faut
alors recommencer entièrement la procédure l’année suivante. Les entretiens de recrutement sont
menés par les directeurs des GRETA (en général des chefs d’établissement) d’où l’intérêt de se
faire connaître avant en les rencontrant directement ou en se mettant en contact avec les CFC déjà
en poste.
* Dernière étape : l'année probatoire. Durant cette année, les nouveaux CFC sont en poste a mitemps
(un «gros mi-temps » même !) et en formation le reste du temps (soit, 1 journée / semaine
plus quelques semaines dans l'année en Province). Une entrée dans le métier «dense» qui se
conclue par la remise d'un mémoire professionnel qui est soutenu devant un jury « plus
impressionnant » encore. En cas de refus à l’issue de cette première année, la personne réintègre
son poste initial.
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