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Le Café mensuel 80 en pdf - Café pédagogique

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2005, plus de 400 000 logem<strong>en</strong>ts ont été mis <strong>en</strong> chantier, permettant <strong>en</strong>fin de couvrir le niveau des<br />

besoins quantitatifs <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>t, mais jamais si peu de produits nouveaux destinés à des ménages à<br />

rev<strong>en</strong>us modestes n’auront été prés<strong>en</strong>tés sur le marché ! De l’ordre de 170 000 mises <strong>en</strong> chantier<br />

correspond<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> 2005 comme <strong>en</strong> 2006, à des logem<strong>en</strong>ts qui seront attribués sous conditions de<br />

ressources ou à des loyers inférieurs à ceux du marché, alors qu’ils étai<strong>en</strong>t près de 210 000 <strong>en</strong> 2000<br />

(la construction annuelle se situait alors à 310 000 logem<strong>en</strong>ts). La part de ces logem<strong>en</strong>ts est donc<br />

maint<strong>en</strong>ant de 41 % de la construction, contre 67 % <strong>en</strong> 2000… La politique du logem<strong>en</strong>t conduite<br />

dans la période réc<strong>en</strong>te relègue donc au second plan les préoccupations sociales"<br />

Mais la Fondation poursuit l'analyse jusqu'aux causes économiques de la crise. "<strong>Le</strong> niveau de<br />

rev<strong>en</strong>u des ménages et son évolution sont trop souv<strong>en</strong>t méconnus et insuffisamm<strong>en</strong>t pris <strong>en</strong> compte.<br />

Qui sait et pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte le fait que seul un dixième des salariés à temps plein touche plus de 3<br />

000 euros nets par mois et qu’un tel salaire n’est donc pas un salaire de « classe moy<strong>en</strong>ne » ? Qui<br />

sait que près de 50% des salariés du secteur privé touch<strong>en</strong>t moins de 1 400 euros nets par mois (et<br />

30% moins de 1 200 euros) ? Qui sait que la France compte 4 millions de salariés payés au SMIC et<br />

qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux1 ? Si les discours politiques véhicul<strong>en</strong>t l’idée d’une France<br />

peuplée d’une large classe moy<strong>en</strong>ne, la réalité est autre. La moitié des ménages ont ainsi un rev<strong>en</strong>u<br />

inférieur à 2 050 par mois, soit un peu plus de 2 SMIC nets (après impôts, et prestations sociales<br />

comprises) et surtout, la plus grande partie de la population, celle qui n’a d’autre ressource que son<br />

seul travail, vit désormais une situation de quasi stagnation"<br />

Pour la Fondation, " une partie des classes moy<strong>en</strong>nes est <strong>en</strong>gagée dans un processus de<br />

déclassem<strong>en</strong>t. <strong>Le</strong>s classes moy<strong>en</strong>nes connaiss<strong>en</strong>t, selon les propos de Louis Chauvel, « un grand<br />

r<strong>en</strong>versem<strong>en</strong>t … Pour la première fois <strong>en</strong> temps de paix, la situation globale de la jeune génération<br />

est moins favorable que celle de ses par<strong>en</strong>ts ». Tout se passe <strong>en</strong> fait comme si les fruits de la<br />

croissance économique depuis 1975 étai<strong>en</strong>t réservés aux plus de 45 ans".<br />

http://www.fondation-abbe-pierre.fr/rml.html<br />

<strong>Le</strong> rapport du commissaire europé<strong>en</strong> épingle la France<br />

Après le rapport du comité europé<strong>en</strong> de prév<strong>en</strong>tion de la torture (décembre 2003) et le rapport du<br />

comité contre la torture des Nations unies (novembre 2005), le rapport du commissaire aux droits<br />

de l’homme du Conseil de l’Europe du 15 février 2006 est la troisième condamnation prononcée<br />

par une instance internationale contre les pratiques de l’Etat français à l’<strong>en</strong>contre des étrangers.<br />

Il dénonce les conditions de mainti<strong>en</strong> <strong>en</strong> zone d'att<strong>en</strong>te qui souv<strong>en</strong>t s'accompagn<strong>en</strong>t d'<strong>en</strong>torses aux<br />

droits des personnes. Un exemple : la pratique des r<strong>en</strong>vois immédiats alors que les personnes ont<br />

droit à un jour franc pour saisir un avocat. Elle serait égalem<strong>en</strong>t appliquée à des mineurs. Des<br />

brutalités policières sont égalem<strong>en</strong>t constatées.<br />

<strong>Le</strong>s conditions de rét<strong>en</strong>tion sont elles aussi pointées du droit car "loin de satisfaire aux normes<br />

minimales". <strong>Le</strong> rapport demande la fermeture du c<strong>en</strong>tre d'Ar<strong>en</strong>c à Marseille. La prés<strong>en</strong>ce d'<strong>en</strong>fants<br />

dans ces c<strong>en</strong>tres a été constatée alors que les conditions de vie y sont inadaptées.<br />

La procédure de demande d'asile est jugée discriminatoire par le commissaire europé<strong>en</strong>. La<br />

politique d'immigration,ou plutôt d'expulsion, du gouvernem<strong>en</strong>t fait du chiffre mais s'éloigne de<br />

plus <strong>en</strong> plus de normes internationales <strong>en</strong> matière de droits de l'homme.<br />

http://www.cimade.org/actus/comm109.htm<br />

http://www.cimade.org/downloads/CommDH(2006)2_F.doc<br />

C<strong>en</strong>tres de rét<strong>en</strong>tion : l'horreur selon la Cimade<br />

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