Le Café mensuel 80 en pdf - Café pédagogique
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de tous ; l’<strong>en</strong>seignant de français ne peut pas seul pr<strong>en</strong>dre tout le problème <strong>en</strong> charge, et devant une<br />
exig<strong>en</strong>ce aussi forte de l’opinion publique face à l’orthographe, il serait beaucoup plus efficace de<br />
montrer aux élèves que c’est l’affaire de tous, que l’<strong>en</strong>semble de l’équipe <strong>en</strong>seignante s’<strong>en</strong><br />
préoccupe.<br />
Viviane Youx,<br />
AFEF (Association française des <strong>en</strong>seignants de français)<br />
http://www.afef.org<br />
Réflexions<br />
<strong>Le</strong> rapport annuel de l'inspection générale et l'av<strong>en</strong>ir de l'Ecole<br />
" Pour apporter aux élèves « la confiance dont ils ont besoin pour leur réussite personnelle et<br />
professionnelle »… le service public de l’éducation nationale doit se rapprocher du terrain, de<br />
l’usager, de chaque élève et de sa famille, de manière à répondre de façon appropriée à une<br />
demande diversifiée. La politique éducative passe désormais par une individualisation des<br />
dispositifs et des pratiques pédagogiques, qui permet « de sout<strong>en</strong>ir les plus faibles, tout <strong>en</strong><br />
<strong>en</strong>courageant les plus forts à se dépasser » et de doter ainsi chacun d’armes égales dans la<br />
confrontation à v<strong>en</strong>ir avec la vie sociale et professionnelle. <strong>Le</strong> système éducatif est donc confronté<br />
à deux exig<strong>en</strong>ces étroitem<strong>en</strong>t corrélées : d’une part, l’amélioration du service r<strong>en</strong>du et l’écoute de<br />
l’usager ; d’autre part, le souci perman<strong>en</strong>t de préserver l’égalité des chances tout au long de la<br />
scolarité, dans les trois degrés d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> dépit des difficultés ou des handicaps de toutes<br />
sortes qui affect<strong>en</strong>t un certain nombre d’élèves et d’étudiants". Egalité des chances,<br />
individualisation : ces deux notions s'associ<strong>en</strong>t sans doute davantage que ne le laisse <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre cette<br />
introduction au rapport annuel de l'Inspection générale.<br />
<strong>Le</strong> docum<strong>en</strong>t repr<strong>en</strong>d les principaux rapports réalisés par les inspecteurs cette année. Ils ont été<br />
prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> leur temps dans L'Expresso. Mais le rapprochem<strong>en</strong>t dans un seul ouvrage vaut<br />
synthèse et donc éclaire singulièrem<strong>en</strong>t les ori<strong>en</strong>tations de l'Inspection.<br />
On reti<strong>en</strong>dra ici trois aspects qui nous sembl<strong>en</strong>t marquer l'air du temps scolaire : les rapports <strong>en</strong>tre<br />
l'Ecole et les familles, l'égalité des chances et le rôle dévolu aux ENT.<br />
De la question de la carte scolaire à celle de l'évaluation. Rappelons-le : les rapports <strong>en</strong>tre les<br />
familles et l'Ecole, et plus précisém<strong>en</strong>t la place des secondes dans la première, sont aujourd'hui au<br />
c<strong>en</strong>tre d'une réflexion et dévolutions communes à tous les pays développés. Dans un rapport réc<strong>en</strong>t,<br />
l'Ocde estimait que "les débats sur la réforme scolaire dans les pays de l'OCDE accord<strong>en</strong>t une place<br />
préémin<strong>en</strong>te aux questions d'augm<strong>en</strong>ter la participation des par<strong>en</strong>ts à la vie des établissem<strong>en</strong>ts et la<br />
personnalisation de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t ou d'améliorer les services publics sous la pression d'un quasi<br />
marché scolaire". Selon l'Ocde, la t<strong>en</strong>dance générale est à diversifier l'offre scolaire, à assurer plus<br />
d'autonomie aux établissem<strong>en</strong>ts et plus d'information aux par<strong>en</strong>ts. Partout le choix est offert aux<br />
par<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre plus de liberté de choix des établissem<strong>en</strong>ts ou plus de pouvoir dans l'école. Partout<br />
d'ailleurs, les par<strong>en</strong>ts opt<strong>en</strong>t pour le choix. <strong>Le</strong> modèle participatif est <strong>en</strong> effet mal accepté.<br />
Ce manque de participation est confirmé par le rapport de l'Inspection générale : le taux de<br />
participation est passé de 51% à 43% de puis 1998. Mais l'Inspection écarte le débat sur le choix de<br />
l'école, qui semble pourtant prioritaire, et souligne prioritairem<strong>en</strong>t les lacunes de l'Ecole. Elle cite<br />
par exemple " une grande hétérogénéité, non seulem<strong>en</strong>t selon les établissem<strong>en</strong>ts ou selon les ordres<br />
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