epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE

323 EPISTOLAE 2550—2553 324
ao magistratuum suorum autoritate alicubi conveniant,
idque ad proximum Martium s ) quo de coenae
Christi negotio tot iam annis tarn infeliciter controrerso
tandem simplex aliqua et dilucida sententia,
quaeque pro tanti mysterii dignitate genuinum
Christi sensum proprie signateque iuxta fidei analogiam
explicet, ecclesiis proponatur. Philippum
quoque in eo conventu adfuturum, seque omni posito
metu libère quid hie sentiat declaraturum.
Precemur igitur, mi frater, communem servatorem
Iesum Christum, ut sit piis ao vere christianis conatibus
felicissimus successus, ne tantis adversariorum
calumniis obnoxii tantisque inter nos intestinis
dissidiis miserabiliter laborantes ipsi nos perpetuo
conficiamus, interim etiam Christi regnum, quod
communi summoque studio et labore propagatum
nostro ministerio oportebat, horrendis modis dévastantes
5. novembris 1556.
2551,
G er. T. P. Amb. Bl.
PERRUCEL A L'ÉGLISE D'EMDEN.
Il leur fait part de la vocation qu'il a reçue de
Francfort et au sujet délaquéue ü s'en remettra à
l'avis de Calvin.
(Archives de l'église wallonne d'Amsterdam. Communication
faite par M. le pasteur Gagnebin.)
Aux ministre senieurs et Diacres de l'Eglise
franooise qui est cueillie
A Emden.
Grace et paix par Iesus Christ.
Mes frères, il semble que nostre Seigneur veille
bien tart me donner repos d'esprit et ce pendant
me donner angoisses de toutes pars. Car aprez que
je cuidoie tout estre en paix par mon colloque avec
monsieur Calvin, l ) et ses letres aux frères d'yey,
est survenu le different entre le sénat de ceste ville
2) Wirtembergensis et Pàlatinus iam m. Oct. 1555 cum
comitiis a, 1556 conventum theologorum habere voluerant qui
de coena, praedestinatione et bonis opp. disputarent, dissuadente
tarnen Melanchthone. Interim Christophorus et .Otto
Henriette nequaquam consilium swum irritum fuisse valebant.
Bue speetat nosler. Rêvera Wormaciae colloquium institutum
est, sed demum Augusto. (.Schmidt Mel. 600.)
2661. 1) Perrueel s'était rendu à Francfort pour voir Calvin.
et les ministres alemans d'une part, et nostre église
et moy de l'aultre en la cause de la foy de la
Cène 2 ) comme je vous ay mandé par nostre frère
maistre Hermen pour lequel different lesdicts sénat
et ministres alemans ne se portent pas candidement
comme ilz doivent Car aprez le partement de nostre
commun messager a Vittenberg, 8 ) ilz y en ont
envoie un aultre a scavoir maistre Thomas ministre,
pour (comme je suis adverti) soubs couleur d'une
nécessaire paix publique entre les bourgeois, et
danger de noises siviles, impetrer de monsieur Philippe
Mélanthon quelque sentence envelopee laquelle
ilz interpréteront a leur plaisir et ainsi mettront
tousjours nos pauvres frères d'yey, a, * je ne scay,
qui est ce qui mè trouble plus en l'issue de ceste
cause, et non l'estat des alemans ny le mien Car
quant a eux, puis quilz veulent estre en ordure,
y soient encore, De moy, je n'auray jamais scrupule
que je n'ayie faict tout mon pouvoir,et ainsi de ce
co8té je demeure libre en ma conscience. Mais elle
a este de nouveau troublée quant est ycy arrive
Maistre Jaques Espagnol 4 ) de Francfort qui m'a
signifie que ladicte Eglise répète sur moy l'élection
et vocation quelle en fist y a un an solemnellement,
par une aultre nouvelle et solennelle election en
laquelle l'Eglise de Genefve estant proposée premiere
pour y pourveoir, elle a eu dix suffrages,
puis maistre Jehan Gamier estant second propose
a eu huit suffrages, puis moy estant tiercement
propose ay eu cent dix huit suffrages. Ceste avenue
sans doubte nulle me rend moult perplex pource
que (encore que je ne me congnoisse assez idoine
ne pour vous ne pour eux) je ne puis veoir ou
plus Dieu vouldra glorifier son nom par moy. Car
je ne m'ose fier en mon propre advis lequel si
j'eusse osé ou osois suivre, jo seroie tost assis, et
l'eusse ja de long temps esté mais je crains que
mon cueur me trompe encore qu'il ne desire que
glorifier Dieu comme le mesme Seigneur le congnoit.
Or mes frères je vous diray a quoy sest finalement
resoult mon cueur aprez avoir longuement
esté veillant conseillant practiqueùr cest de suivre
le conseil et advis de nostre frère monsieur Calvin 5 )
2) Dès le 9. Janvier Perrueel avait demandé la permission
de célébrer la cène dans sa communauté. On ne lui
permit que la préparation qu'il fallait faire en langue française.
Le 21. Août le magistrat enjoignit aux étrangers de
suivre les mêmes rites que les indigènes, et le 25 il leur prescrivit
l'usage dû catéchisme luthérien. Cest à ce propos que Perrueel
présenta une confession le 8. Octobre, qu'il désirait faire
examiner par Melanchthon. (Wolters, Wesel. 172.)
3) Vide ad N. 2543. ^
4) Nous avons déjà rencontré plus haut plusieurs Espagnols
membres de la communauté française de Francfort.
5) Hiver. Memor. p. 285 l. I. : At ego ut venirem nunquam
assentiri volui, nisi prins scissem quae eiset D. Calvini