epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE
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629 1557 SEPTEMB. 630<br />
2715.<br />
ne laissons pas destre persu<strong>ad</strong>ez que les cheveux<br />
de nostre teste sont comptez de luy, et si quelque-<br />
LES MINISTRES DE GENÈVE A L'ÉGLISE foys il permet que le sang, des siens est espandu,<br />
DE PARIS.<br />
toutesfois il ne laisse pas de tenir leurs larmes preoieuses,<br />
comme sil les gardoit en ses phioles, comme<br />
Consolations et conseils à propos de la catastrophe en parle David au Pseaume 56. Cest chose cer<br />
de la rue 8. Jacques. ')<br />
taine quil na point permis ce qui est <strong>ad</strong>venu, sinon<br />
pour faire ung preparatif a quelque grande chose<br />
(Copie. Registre de la Compagnie de Genève. Vol. B. fol. 30. et qui surmonte tous noz sens. Iusques ioy ceulx<br />
•"Imprimée dans l'éd. de Berlin p. 255; dans oelle de M. qui ont este appelez au martyre ont este contempti-<br />
Bonnet II. 139. Tr<strong>ad</strong>, latine: Gen. p. 276, Lans. p. 398, Han. bles au monde, tant pour la qualité de leurs per<br />
p. 446, Chouet p. 378, Amst. p. 172. Tr<strong>ad</strong>. angl. m. 359.) sonnes, que pource que le nombre na pas este si<br />
grand pour ung coup. Que scavons-nous sil a desia<br />
La dilection de Dieu nostre père et la grace de apreste une issue telle quil y aura de quoy nous<br />
nostre Seigneur Iesus Christ soit tousiours sus vous esiouyr et le glorifier au double? Tant y a que<br />
par la communication du sainct esprit. cest nostre vraye sagesse de nous assubiectir a luy,<br />
et encores que tout soit confus, attendre quoyement<br />
Treschers seigneurs et frères, il nest ia besoing et en silence la délivrance quil nous a promise.<br />
de vous declairer plus au long combien les nouvel Cependant, treschers frères, nous vous prions de<br />
les de vostre affliction nous ont este tristes et du pratiquer la leçon qui nous a este aprise du grand<br />
res, comme aussi est bien raison que lunion que maistre, cest de posséder nous* vies en patience.<br />
nous avons ensemble nous induise a cela, ioinct Nous savons combien il est difficile a la chair, mais *<br />
aussi que la cause nous est commune. Si nous quil vous souvienne aussi que cest-lheure de eom-<br />
avions moyen de vous monstrer par effect quel debatre contre nous mesmes et noz passions, quant<br />
sir et soing nous avons de vous alléger, vous le nous sommes assailliz de noz enemys. Et nestimez<br />
sentiriez plus a plain. Mais oultre les prières, nous point que ce soit une garde trop maigre que de souf<br />
ne pouvons pas beaucoup : tant y a encores que le frir, et vous monstrer benings et paisibles comme<br />
reste na pas este mis en obly. Nous ne savons agneaux contre la rage des loups, puys que vous<br />
quil profitera, mais quoy quil en soit, ne doubtez avez la promesse que ce bon pasteur et fidèle qui<br />
pas que nostre Dieu ne vous regarde, et que vos nous a prins a sa charge, ne nous defauldra point,<br />
pleurs et gemissemens ne soient exaulsez de luy. quelque furie et enormite quil y ayt en la oruaute<br />
Gar si nous ne nous reposons sur sa providence, des ennemys. Dieu est assez puissant pour la re<br />
la moindre fascherie du monde sera ung <strong>ab</strong>isme primer par telz moyens quil vouldra ou sans nul<br />
pour nous engloutir. Nous serons a chascune bou- moyen. Advisez seulement de ne rien attenter qui<br />
fee de vent, esbranlez ca et la: nous serons troublez ne vous soit licite par sa parole. En nous tenans<br />
en noz perplexitez, et esgarez en nozoonseilz: bref quoys pour luy obéir, nous sommes asseurez quil<br />
ce sera ung l<strong>ab</strong>yrinthe que toute nostre vie. Sur rcpoulsera les coups, ou bien nous donnera force<br />
tout quant la bride est laschee a Sathan et a ses et vertu pour les porter: mais en nous avansant<br />
suppostz pour tormentor et molester la pauvre plus oultre quil ne nous donne le congé, craignons<br />
Eglise de Dieu. H nous fault bien avoir ce refuge, tousiours de recevoir a la fin le salaire de nostre<br />
que si Dieu pense de toutes ses creatures, il ne dé témérité. Nous ne parlons pas ainsi oomme estans<br />
laisse pas ceulx quilinvoquent. Mesme sil ne tumbe hardiz a-vos dépens, mais pource que nous savons<br />
pas a terre ung seul petit oiseau sans sa voulunte, bien quen telz effroiz on peut estre sollicite a beau<br />
que son soing paternel ne deffaudra point a ses coup dentreprises ausquelles il est difficile de tenir<br />
propres enfans.<br />
bride. Nous vous donnons donques le conseil duquel<br />
nous vouldrions estre modérez et retenuz en<br />
Yray est que la tentation est grande et rude a cas sembl<strong>ab</strong>le. Et de faict il vauldroit mieux que<br />
soustenir, de voir ung si horrible trouble et qui peult nous fussions tous <strong>ab</strong>ismez, que lEvangile de Dieu<br />
attirer après soy une desolation extreme, et que Dieu fust expose a ce blasme, quelle feist armer les gens *<br />
tarde dy mettre la main pour y remédier. Mais a sedition et tumulte, car Dieu fera bien tousiours<br />
aussi ce nest pas sans cause quil est dit que Dieu fructifier les cendres de ses serviteurs, mais les<br />
veult esprouver notre foy, comme lor en la for- excez et violences naporteront que stérilité. Parnaise.<br />
Combien donques quil nestende pas si tost quoy, treschers seigneurs et frères, monstrez que<br />
sa main que nous vouldrions pour nous secourir, vous avez profite en lescolle de celuy qui requiert<br />
que nous luy soyons sacrifiez, nespargnans rien<br />
pour soustenir sa querelle, et souffrans iusques a<br />
2716. 1) Voyez les notes sttr N. 2700.<br />
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