epistolarum tam ab 10. cal vino quam ad eum - Archive ouverte UNIGE

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zèle, et que vouz naiez este aliène de luy, pour
quelques vices que vous aurez apperceuz. Mais
ce pendant si falloit il adviser que ce zèle ne vous
transportât point en rigueur excessive, car nous
avons tousiours a deservir 8 ) ceste rigle, de supporter
en gémissant ce que nous ne pouvons corriger,
sur tout quant il est question de la paix commune
de leglise. Daultrepart ie vois que plusieurs estans
picquez pour appaiser leur couraige, ont voulu anneantir
le ministère de celuy qui par son labeur
avoit dresse église pardela, enquoy ie nay trouve
raison ne fondement. *) Celuy qui ma accuse *) davoir
faict tort a vostre compaignie, en parlant ainsi
a plustost faict iniure a Dieu reiectant ung peu
trop a la volée les raisons que ialleguois en mes
lettres. Mais depuis cela est survenu le débat touchant
lelection des anciens et du diacre, 6 ) qui a
attire beaucoup de mauvaises consequences avec
soy. 7 ) Or a ce que iay entendu, vous avez proteste
avec quelques aultres que telle eslection estoit nulle,
combien que la plus grant partie de leglise sy accorde.
Enquoy il me semble que vous avez oultrepasse
mesure. Car combien que vous y trouviez a
redire, si fauL il tousiours revenir la quen eslection
doffice nous aions patience, quant les choses
ne viendront point a nostre gre, et fault tant estimer
lunion publicque que chacun se déporte de son iugement
prive pour suyvre ce qui plaira a tout le
corps. Parquoy ie vous prie et exhorte au nom de
Dieu de ne point croire en cest endroit vostre affection,
mais plus tost quen mectant soubz le pied
toutes paroles qui pourroient avoir este dictes des
deux costez par contention, vous receviez paisiblement
Me Valeran pour ministre et les anciens aussi
en leur estât et degré, nempeschant point quilz
nexercent leur office, mais plustost les y aydant entant
quen vous sera: non pas que ientende que par
vostre dissimulation, vous nourrissez le mal, car ie
ne vous oste point, la liberté de remonstrer les faultes
que vous verrez en qui que ce soit, mais en
faisant debvoir de chrestien, supportez ce qui ne
peut estre corrige a vostre desir, s ) sans trouble et
scandalle mesmes sans dissipation de toute leglise.
3) discerner Bt.
4) comp. N. 2363.
5) Peut-être Augustin. On voit que Calvin connaissait
déjà la manière dont sa lettre du 22. Dec. avait été reçue
à F. 6) des diacres Bt.
7) Comme Pouttain ne parle pas de cela dans sa lettre du
8. Février et que celle-ci paraît avoir provoqué la présente,
nous ne saurions placer celle adressée à Séchèlles au mois de
Janvier, comme le fait M. Bonnet. Nous pensons qu'elle a
été envoyée en même temps que celle à Glaubourg, peut-être'
même que ceUes qui vont suivre.
8) Les mots: sans trouble et scandalle, mesmes manquent
dans l'imprimé.
le vous en ay bien voulu esorire en particulier,
espérant que vous recevriez mon advis et conseil
dung coeur amyable, de quoy ie vous prie nestre
point frustre, et sur ce en faisant fin, ie vous recommanderay
en la garde de nostre bon Dieu, luy
suppliant vous guider tousiours par son esprit, vous
eoustenir par sa vertu et vous augmenter toutes ses
graces.
2400.
OALVINUS BULLINGERO.
Undique pugnae et dissidia. Eminus Lutherctr
norutn iwrgia, intus, scilicet Bernae, fastidium et contumeUae.
(Ex antographo Arch. Turie. Plut. VI. Vol. 166, olim Epp.
Tom. 24, fol. 57. — Apographa reperies in Cod. Genev. 107b,
fol. 99, in Epp. Bern. Tom. VI. p. 703 et Tom. VU. p. 99,
deniqne apud Simlerum Vol. 89.)
Olarissimo viro et fideli ecclesiae Tigurinae pastori
D. Henricho Bullingero fratri et symmystae observando.
S. Nihil 8cribo in praesentia, nisi quod Lutheranos
conspirasse video ut librorum mole nos obruant.
Nam më iam aggressus est Snepfius,•) cuius
liber si paulo maturius venisset, adiunctus fuisset
sodali suo Westphalo. Sed dum illi nos eminus
oppugnant,- vides quibus angustiis intus premamur.
Intellexisti haud dubie quam comitèr excepti fuerint
trium urbium legati, imo quanto fastidio eorum deprecatio
repudiata fuerit. 2 ) Nostri certe se contumeliose
acceptos referunt. Ego quanquam ad istas
iniurias jiridem obdurui, vereor tarnen ne animi
plus aequo exacerbati erumpant quo nollem. Sed
quia remedio iam non est locus apud homines me
ad preces conferam, hucque alios etiam hortabor.
Non desinam tarnen nostros, quoad licebit, mitigare,
ut tolerando vincant. Pauois verbis in summa festinatione
te salutare malui quam vacuum nuncium
dimittere. Vale, ornatissime vir et venerande frater.
Dominus tibi semper adsit teque tueatur et confirmet.
Saluta symmystas et familiam. 3 )
Ioannes Calvinus tuus.
2400.1) Schnepfius confessioni de eucharistia subscripsit Col.
Dec. 1555. Prodiit liber m. lanuario. Cf. N. 2385. 2397.
2) Etiam propter hoc factum epistola m. Februario out
Martio 1556 tribuenda est.
3) Sine die et consule. Simlerus refert ad 22. Jan. 1557.
Quod omnino falsum.