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La Bataille des femmes - Les Classiques des sciences sociales

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<strong>Les</strong> médicaments<br />

<strong>Les</strong> médicaments génériques et les consommables sont payés<br />

par les familles à la pharmacie de l’hôpital qui s’approvisionne à la<br />

pharmacie centrale. <strong>La</strong> pharmacie est ouverte 24 heures sur 24 avec<br />

un roulement <strong>des</strong> équipes. Au niveau <strong>des</strong> CMC, un médecin nous explique<br />

que, s’il veut un médicament qui ne se trouve pas à la pharmacie<br />

centrale, le Ministère de la santé doit signer une autorisation pour<br />

que le produit soit acheté dans une pharmacie privée.<br />

<strong>Les</strong> médicaments génériques peuvent manquer dans la structure<br />

et les spécialités sont alors achetés par les familles dans les pharmacies<br />

privées et sur le marché parallèle où les médicaments sont<br />

vendus moins chers mais dont la consommation n’est pas toujours<br />

sans danger.<br />

Cet achat de médicaments représente une grande difficulté<br />

pour les familles et surtout pour les plus pauvres. Le temps de l’urgence<br />

est incompatible avec le temps de la « débrouillardise » <strong>des</strong> familles<br />

qui doivent réunir de l’argent pour acheter les médicaments.<br />

<strong>La</strong> pénurie de médicaments est aussi une occasion de négociation<br />

pour les soignants qui disposent de quelques médicaments rangés<br />

dans un placard sous cadenas.<br />

Lorsque les produits ne sont pas disponibles, si les médecins en ont avec eux, on<br />

prend, on utilise ou alors quelquefois les sages-<strong>femmes</strong> détiennent quelques produits<br />

d’urgence, on prend avec elles, mais c’est à rembourser. Nous gardons quelquefois<br />

<strong>des</strong> produits d’urgence avec nous mais pas tout le temps. Ce sont les délégués<br />

médicaux qui nous donnent, on dépose à côté, s’il y a nécessité ou si on rencontre<br />

<strong>des</strong> <strong>femmes</strong> qui n’ont pas les moyens, on utilise, on paie aussi dans les<br />

pharmacies et nous gardons à côté de nous (Un médecin stagiaire du CMC).<br />

<strong>La</strong> prise en charge officielle <strong>des</strong> indigents<br />

Pour le chef de service de Gynécologie-Obstétrique de l’hôpital,<br />

les indigents sont ceux qui « ne travaillent pas et dont personne<br />

dans leur famille n’a les moyens de les supporter ». <strong>Les</strong> kits sont alors<br />

avancés aux parturientes et les familles reconnues indigentes ne remboursent<br />

pas.<br />

<strong>Les</strong> indigents, on leur donne. On donne les kits à perte pour aider la population.<br />

Quand les démunies viennent, là on ne réclame pas, on leur donne et on perd ça,<br />

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