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La Bataille des femmes - Les Classiques des sciences sociales

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Socialement, le soignant privé craint que son nom soit « gâté »<br />

professionnellement et socialement. Et bien évidemment, la responsabilité<br />

augmente encore lorsque la protégée est une parente.<br />

Si c’est une simple protégée qui ne soit pas ma parente, je la confie au Dr A ou<br />

au Dr S, je peux même ne pas venir ici (à l’hôpital) ; avec un bout de papier,<br />

tout se règle. Mais dans le cas-là, c’est ma sœur, ça me concerne, il faut que je<br />

m’implique et participe (Un médecin travaillant dans un cabinet privé de soins<br />

venu suivre sa sœur référée à l’hôpital).<br />

<strong>Les</strong> relations entre les soignants et les soignées et la prise en<br />

charge de ces derniers<br />

<strong>Les</strong> relations entre les soignants et les soignés<br />

L’accueil<br />

D’après nos observations et nos entretiens dans les maternités<br />

de référence, l’accueil est généralement bon mais inégal. Il est lié au<br />

personnel de garde, au moment où les gestantes et parturientes se<br />

présentent. L’accueil, la nuit et les samedi, dimanche, peut parfois laisser<br />

à désirer. Néanmoins, les stagiaires qui cherchent à se constituer<br />

une clientèle privée vont s’efforcer de bien accueillir les clientes potentielles.<br />

Nous n’excluons pas non plus la déontologie et les qualités<br />

humaines <strong>des</strong> soignants.<br />

Ils s’occupent bien <strong>des</strong> mala<strong>des</strong>, surtout les hommes, ils viennent toujours voir si<br />

les mala<strong>des</strong> se portent bien, comment elles ont dormi, si elles ont mal mais les<br />

<strong>femmes</strong> (soignantes) sont rarement ici. C’est seulement si leur chef leur demande<br />

de monter un sérum ou de vérifier quelque chose, sinon elles ne viennent<br />

pas souvent mais les garçons viennent tout le temps (Le mari d’une femme hospitalisée<br />

au CHU).<br />

<strong>Les</strong> travailleurs de la maternité sont bons, ils s’occupent bien <strong>des</strong> mala<strong>des</strong>. Tous<br />

les jours ils viennent nous rendre visite. Ils nous demandent comment on a dormi.<br />

Ils nous donnent <strong>des</strong> injections (Salimatou, opérée d’une césarienne au CMC).<br />

Des rapports de pouvoir s’exercent cependant entre soignants<br />

et soignées, ce qui donne lieu parfois à <strong>des</strong> abus.<br />

Yari, césarisée à l’hôpital vers 8 heures 30, est amenée sur un chariot par un garçon<br />

de salle dans une salle d’hospitalisation à 12 heures 50. Difficilement, Yari<br />

passe du chariot au lit en prenant appui sur ses mains et sur ses genoux. Au moment<br />

du transfert, le chariot se déplace, Yari chancelle sur le lit qui l’accueille. Le<br />

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