Orphée 2001 - Margelle

Donne-lui quand même à boire !
Chute amortie
J’avais l’air con, à six mille pieds au‑dessus d’Iwo Jima, quand un détail
me revint soudainement en mémoire. NORA ! Oriane l’avait réduite au
silence en suite de son indiscipline et elle me suivait partout, miniaturisée
sous la forme d’un bouton de culotte. C’est aussi pratique qu’anonyme.
C’était le moment où jamais qu’elle vienne à mon aide, je pourrais lui
proposer une remise de peine et — qui sait ? — renouer elle avec nos
bonnes relations d’antan.
Mon problème était cette foutue combinaison et ces sangles. Impossible
d’atteindre mon jean sur lequel était cousue la binaire rebelle. Je pris un
risque et défis les sangles qui me tenaient fermement attaché au siège du
Hellldiver. Je ne vous dis pas que ce fut une bonne idée car à cet instant
précis j’aperçus un cigare blanchâtre à mes dix heures, se dirigeant droit
vers mon porte‑avions dans l’intention évidente de lui faire des misères.
Je reconnus un Okha Au même instant le bouton de mon jean sauta et se
perdit dans les pédales. Merde ! Manquait plus que çà.
Je n’avais vraiment pas le choix, je me tortillai dans l’habitacle — pré‑
sentez‑moi l’ingénieur qui a dessiné ça et je lui fais la tête au carré — et
je retrouvai NORA tout en perdant le contrôle du Helldiver.
Ça n’était pas super grave car je savais quoi dire à cette garce. Du pouce
je débloquai le mini switch qui inhibait ses facultés puis la portant à la hau‑
teur de mes lèvres (mon cœur s’y trouvait aussi) je hurlai à Freeeeeeeze !
Le monde s’arrêta.
‑ Tu veux négocier ? fit une voix de petite fille sage ?
‑ Salope ! Tu sais bien que oui. (Je l’aurais baffée)
‑ Wowow ! ça va être chouette.
‑ Pour commencer, lui dis‑je, remets cet avion doit, j’ai de la peine à
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