Orphée 2001 - Margelle

cative d’une musique hautaine qui pénètre la durée […] La puissance de
ces musiques tribales vient d’une sorte de contradiction temporelle à les
battements répétés donnent l’illusion d’aller vers un avenir prévisible
bien qu’en réalité elles nous hypnotisent, nous enfermant dans une sorte
de présent resserré qui annule le monde extérieur. La femme est ineffable
quand elle bouge pour habiter l’espace de la transe et de la séduction. »
J’ai volontairement gardé la samba pour la fin. C’est un cas particulier
la samba, et même la bossa‑nova, délicieuse musique aux harmonies
changeantes. La samba use d’un charme brutal ou raffiné mais c’est avant
tout une musique de cul ! Nulle autre musique n’actionne aussi bien un cul
féminin que la samba. À part, quelquefois, le jazz français qui possède un
charme particulier, une désinvolture coulée de féminin singulier, surtout
quand il se met au service de la chanson. Comme si elle avait lu dans mes
pensées la baladeuse changea de musique. Je reconnus immédiatement les
paroles de cette « entraînante » rengaine à
Tu sors à la un’des gazettes
Pauvre planète !
C’était un jazz aux allures antillaises,
T’as beau pas être beau
Oh ! o-o-o
On est cinglés
Hé é-é-é
qui était sorti dans Sol en Si, une sacrée bonne version, née ici, je ne
sais comment, de la démarche de cette peu résistible passante, vous le
voyez bien puisque je suis pris dans son sillage. Je perçus encore quelques
paroles à
J’tai dans la peau
Oh ! o-o-o
J’taime j’taime j’taime ! (etc.)
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