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Orphée 2001 - Margelle

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sont les mystérieux investisseurs actionnant les rouages de cette infer‑<br />

nale mécanique. Je le regrette, c’eut été facile à résoudre mais ils sont<br />

— relativement — innocents. Ni les trois cents familles, dont le nombre<br />

a considérablement fondu depuis l’avènement de la Nouvelle Économie.<br />

Idem pour Bill Gates qui, contrairement à ce que j’avais dit il y a peu de<br />

temps, est en bonne santé et continue de jouer les Oncles Picsou. Il est trop<br />

con et trop voyant. Les maîtres du complot sont, Messieurs, trois obscurs<br />

fonctionnaires et une éminence grise, un banquier au‑dessus de tout soup‑<br />

çon (Schnoekeli bougea imperceptiblement sur sa chaise), dans un bureau<br />

miteux, au service d’un effroyable dessein. J’y reviendrai.<br />

‑ À la question à « Washington croit‑il savoir qui est à l’origine du com‑<br />

plot ? » je réponds oui. Mais il existe dans les commissions sénatoriales<br />

tant de versions fantaisistes qu’une chatte n’y retrouverait pas plus ses<br />

petits qu’un Helvète ses économies. Je vous vois convaincus.<br />

À la question à « Le gouvernement américain est‑il acheté ? » je réponds<br />

certes, et pas cher.<br />

Vous avez posé également des questions de détail, je vous apporte<br />

quelques éléments de réponse à Oui, il y a des images subliminales dans<br />

leurs films, mais ni au niveau d’un mix ou d’une découpe, au niveau<br />

d’une guerre sémantique impitoyable. Revoyez ce qui précède. Non le<br />

cinéma français ne gêne pas les Américains à ils n’y comprennent rien et<br />

ça leur sert de repoussoir. Oui il pourrait les gêner mais il n’en prend pas<br />

le chemin.<br />

Je voudrais pourtant avant de conclure vous donner une chance de voir<br />

ce pays autrement. Beaucoup le disent, ne confondons pas l’Amérique<br />

et les États‑Unis. Le cinéma américain, objet de vos préoccupations, est<br />

bourré de qualités et même de génialité. Elles résident dans sa facture,<br />

l’art des éclairages, l’intelligence de ses cadreurs, ses couleurs, le son et<br />

un immense vivier d’acteurs que nous n’avons pas à faire figurer au banc<br />

des accusés. Le langage est l’un de ses aspect les plus pauvres mais que<br />

voulez‑vous, on ne s’exprime pas aux States comme chez nous. On y<br />

pratique le déjà vieil adage à a picture is worth a thousand words. Peut‑<br />

être pas en France ou en Italie, peut‑être pas chez Rimbaud, Aragon,<br />

d’Ormesson et les autres mais souvent ça n’est pas faux. Il est stupide de<br />

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