Orphée 2001 - Margelle

deux secondes, ce qui les rend totalement insupportable. Le groupe de
cinquante était destiné à chauffer la proie et les caresses simples à exaspé‑
rer son attente, 14 et 4 représentant la descente d’une séquence alors que
16,8,25 visaient l’effet contraire. Science horrible ! Je m’aperçus que non
seulement Tsorne suivait ce rythme implacable et doux mais qu’elle joui‑
rait toutes les cinquante minutes, sans pouvoir y mettre un terme, même
après notre départ. Du moins si quelqu’un venait me sortir de là.
C’était si haletant, si puissant que j’en oubliai d’être en croix. Allait‑il
m’arriver la même chose qu’à Paris ? Le trouple ? Le triel ? Merde ! Je ne
voulais absolument pas d’une relation trisexuée avec cette guêpe. Mon
sexe l’avait clairement exprimé : aucune relation avec Tsorne. Mieux
valait se taper un bol d’uranium 238 à la sauce cyanure. Rien de tel ne
se passa. Fort heureusement je n’étais pas Tsornocompatible. Oriane, des
heures durant, la mena à l’épuisement et à une défaite sexuelle totale.
J’entendis l’Italienne rugir de colère et de jouissance, elle s’agrippait à
ma Kaline avec une énergie démente, il lui en fallait toujours plus. Oriane
lui en donna plus et, fidèle au principe de domination sexuelle, même un
peu plus qu’elle n’en demandait. Tsorne succomba. (Et au matin la louve
la mangea…)
La dernière vision que je garde de cette scène est celle d’une amazone
déculottée, en bottes, les cheveux collés par la sueur. léchant avec adora‑
tion les pieds d’une blonde infiniment incendiaire.
Je suppose que quelqu’un est venu me délivrer par la suite.
Car Oriane, affamée, avait tenu à me finir. En croix. Hasta la ultima gota
de vidad y otras cositas. Ah les femmes !
Noir.
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