Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

Commentaires de Jaime Torres Bode, Directeur général de l’UNESCO, à la Conférence
sur les obstacles à l’égalité des chances pour les femmes en matière d’éducation, en
1949 :
«Je ne saurais trop insister sur l’importance, véritablement fondamentale, de l’éducation des
femmes. L’homme qui a dit que l’éducation d’un enfant commençait par celle de sa mère ne
plaisantait pas. Les femmes représentent plus de la moitié de la population mondiale.
L’association permanente des enfants avec leur mère pendant les premières années de la vie
confère un rôle essentiel aux femmes dans l’éducation de l’espèce humaine. La campagne
destinée à assurer aux femmes la possibilité de suivre un enseignement constitue un préalable
à tous les efforts pour atteindre une paix juste et durable dans le monde. »
La « Déclaration d’Amman » au Sommet Moyen Orient et Afrique du Nord, en 1995 :
«L’éducation c’est l’appropriation de soi-même. C’est la clé de l’établissement et du
renforcement de la démocratie. Dans un mode où la créativité et la connaissance ont de plus
en plus d’importance, le droit à l’éducation, c’est le droit de participer au monde moderne.
L’éducation des femmes et des filles doit constituer la priorité des priorités. Il ne peut y avoir
de réussite durable dans l’enseignement de base avant que l’écart entre les sexes ne soit
comblé. »
Women Watch, Information and Resources on Gender Equality and the Empowerment
of Women (Informations et ressources sur l’égalité des sexes et la prise de possession des
femmes par elles-mêmes), 2005:
«L’éducation et la formation des femmes et des filles constituent un droit humain et sont
essentielles pour pouvoir jouir pleinement des autres droits sociaux, économiques, culturels
et politiques. Il n’est pas suffisant de se contenter de scolariser les femmes et les filles, ainsi
que de leur faire suivre des formations. L’éducation doit remettre en cause les rapports de
pouvoir existants et servir de fondement à des changements d’attitude et de comportement
chez les filles et les garçons, les femmes et les hommes. »
the Hijab and the Republic: Headscarves in France (Le Hidjab et la République : Le
foulard en France) de David Macey, juin 2004 :
«C’est sans doute la première fois qu’une démocratie moderne décide par une loi ce que
certaines filles peuvent porter à l’école. Très peu de spécialistes de la France ont le moindre
doute quant à la véritable cible. »
Un rapport sur Liberté religieuse et symboles religieux dans la sphère publique, préparé
pour la Bibliothèque du Parlement en France, mars 2006 :
Les différents pays interprètent de façons diverses l’équilibre entre la liberté religieuse et les
autres libertés. Alors que certains Etats essayent de concilier toutes les formes d’expression
religieuse de façon neutre, d’autres appliquent souvent une approche plus restrictive et
formellement laïque. La France, notamment, applique sa politique historique de «laïcité » de
façon stricte dans la sphère publique et relègue les formes ostensibles d’expression religieuse
à la sphère privée. Ceci a des conséquences importantes pour l’égalité dans l’éducation.
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