Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

nations industrialisées à réfléchir à la meilleure manière d’investir dans des sources d’énergie
alternatives.
Ces nouvelles sources concernent notamment la production d’électricité grâce à l’énergie
solaire, éolienne ou marémotrice, une utilisation accrue des centrales hydro-électriques et
géothermiques si l’environnement local le permet, la production de gaz à partir de la
combustion de déchets domestiques et agricoles à grande échelle (on parle ainsi de biogaz) et
la culture de certaines plantes destinées à permettre la production d’huiles et de gaz
(biomasse).
Très récemment, certains grands pays industrialisés ont investi dans le domaine de la fusion
nucléaire. On estime qu’un grand nombre des inconvénients des centrales nucléaires actuelles
pourraient être évités s’il était possible de créer de l’énergie par la fusion d’atomes
d’hydrogènes en vue de fabriquer de l’hélium, et non par la fission (dissociation) de particules
radioactives. Les isotopes de plutonium 239 et d’uranium 235 sont particulièrement adaptés
aux réacteurs nucléaires, dans la mesure où leurs propriétés fissiles peuvent être contrôlées
pour libérer de l’énergie à des fins industrielles et commerciales. Mais ces matériaux
radioactifs restent potentiellement dangereux et sont susceptibles d’être détournés. Jusqu’à
présent, les expériences scientifiques sur la fusion n’ont guère été couronnées de succès.
Le projet ITER (Réacteur expérimental international à fusion thermonucléaire), d’une valeur
de 12 milliards de USD et parrainé par l’UE, les États-Unis, la Russie, le Japon, la Corée du
Sud et la Chine, a été lancé en juin 2005. Conçu à l’origine en 1985, ce projet devrait se
traduire par l’ouverture d’un centre de recherche à Cadarache, dans le Sud de la France, où
des expériences seront menées en laboratoire en vue de la production d’énergie par fusion
dans le but de construire une usine de démonstration d’ici les années 2030. Cette nouvelle
centrale pourrait, si elle réussit, se traduire par la production d’énergie à l’échelle
commerciale d’ici les années 2050.
Chaque méthode de production d’énergie à grande échelle comporte des défenseurs aussi bien
que des détracteurs. Les partisans exagèrent souvent les avantages potentiels de la source
énergétique qu’ils préconisent, tandis que les opposants en surestiment souvent les problèmes
et les inconvénients. Nous avons tenté, dans la grille ci-dessous, de recenser certains des
principaux avantages et inconvénients de chacune d’entre elles, tels que nous avons pu les
retrouver dans la littérature disponible sur les sources d’énergie. Nous laissons le lecteur se
déterminer sur cette importante question.
Avantages et inconvénients des différentes sources d’énergie
COMBUSTIBLES FOSSILES : Il s’agit d’hydrocarbures comme le charbon, le pétrole et le
gaz naturel, qui se sont formés à partir des restes fossilisés de plantes et d’animaux morts. Au
total, les combustibles fossiles représentent environ 70 % de l’énergie mondiale.
Avantages Inconvénients
L’extraction et le traitement des combustibles
fossiles à grande échelle restent moins
coûteux que toute autre source d’énergie
alternative.
Dans la plupart des pays industrialisés, les
réseaux des centrales fonctionnant aux
combustibles fossiles sont liés à des réseaux
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Aucun des combustibles fossiles
actuellement disponibles n’est durable. En
d’autres termes, nous les consommons
beaucoup plus vite que la nature ne peut
reconstituer de nouveaux stocks susceptibles
de donner lieu à une extraction.
D’après de récentes estimations scientifiques,