Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

Les preuves de plus en plus nombreuses des changements
environnementaux
Au cours du dernier demi-siècle, les scientifiques environnementaux ont mis au point des
méthodes plus précises d’analyses des changements environnementaux. Silent Spring, de
Rachel Carson, en 1962, a été la première étude poussée sur les effets à long terme de la
pollution chimique. Les « évaluations d’impact environnemental » sont devenues un élément
normal de tout processus de développement, non seulement dans les pays qui ont des
stratégies industrielles très développées, mais aussi dans ceux où l’industrialisation a été
moins intensive. Il est devenu de plus en plus évident que ces changements ne se limitent pas
à des problèmes locaux, comme la pollution de rivières et de lacs par des mines ou des usines.
Il y des traces de produits chimiques toxiques dans tous les organismes vivants, mais avec des
concentrations relativement faibles, qui n’affectent pas notre vie quotidienne.
Ce qui est beaucoup plus grave, ce sont les concentrations dans l’atmosphère de certains gaz
affectant les températures dans le monde et donc les conditions de vie en général. Pendant
longtemps, les scientifiques du monde entier ont été divisés sur la réalité du changement
climatique et, tout autant, sur les remèdes à y apporter. Le débat s’est concentré sur les «gaz à
effet de serre », notamment les composés du carbone, comme le méthane et le dioxyde de
carbone. Ces gaz transmettent la lumière de façon semblable aux panneaux de verre d’une
serre. La lumière dirige de la chaleur vers la surface de la terre, alors que les radiations
infrarouges ne sont pas renvoyées dans l’atmosphère. L’augmentation considérable des taux
de dioxyde de carbone, de 280 ppm (parties par million) en 1750 à 375 ppm aujourd’hui, la
plus forte depuis 420000 ans, peut être attribuée en grande partie à la combustion d’énergie
fossile depuis le début de la Révolution industrielle.
L’augmentation des températures a certains effets secondaires particulièrement gênants, qui
viennent eux-mêmes renforcer le phénomène. Tant que les surfaces couvertes par la glace
restent importantes, celles-ci réfléchissent la lumière qu’elle reçoivent et la renvoient dans
l’espace, maintenant ainsi des températures basses. Mais les calottes polaires fondent à un
rythme accéléré, ce qui réduit cet effet. Ce processus de fonte a également pour effet de
libérer le méthane emprisonné dans les cristaux de glace. L’accroissement des températures
dans les océans réduit la quantité d’algues poussant dans leurs eaux, ce qui diminue
également la capacité de ces micro-organismes à absorber du dioxyde de carbone et à
l’entraîner vers les fonds. L’augmentation des températures ralentit également le rythme de
renouvellement des forêts. Les arbres absorbent du dioxyde de carbone et du méthane mais
les libèrent pendant la nuit et quand ils commencent à se décomposer.
Il devient difficile de nier les effets du changement climatique. Aujourd’hui, les sceptiques
contestent plutôt la vitesse de ces changements que leur réalité. La seule façon de réduire les
concentrations, croissantes, de gaz à effet de serre est de réduire la contribution des hommes
et des animaux à ce processus, ainsi que de réduire ces gaz par des moyens physiques ou
chimiques.
Que peut-on faire ?
A partir des années 1960, de nombreux gouvernements ont commencé à mettre en place des
politiques de protection de l’environnement et fait adopter des lois destinées à réduire la
pollution. Les agences internationales, ont lancé des programmes d’aide aux victimes des
catastrophes environnementales, notamment dans les pays en développement d’Afrique et
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