Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

épublicaine irlandaise (IRA). En mai 1916, 15 des rebelles qui avaient été capturés sont
exécutés, les autres emprisonnés.
1920 – 1922 : Le Gouvernement britannique partage l’Irlande en deux zones (partition) et
crée un parlement distinct pour chaque zone. Le Parlement de Dublin légifère pour les 26
comtés, situés surtout dans le Sud et à majorité catholique, qui forment l’Etat libre d’Irlande.
Les six autres comtés restent dans le Royaume-uni. Au Nord les Catholiques montrent leur
opposition à la partition par des actes de violence. Quand les forces britanniques quittent
l’Irlande, une longue guerre civile éclate dans l’Etat libre d’Irlande entre ceux qui soutiennent
la partition et ceux qui veulent une Irlande unifiée.
1968 - 69: Une Association de défense des droits civiques, inspirée des activistes noirs
américains, est constituée en réaction aux discriminations dont sont victimes les catholiques
d’Irlande du Nord. Plusieurs marches pour les droits civiques sont organisées, la police les
disperse en faisant un usage excessif de la force. En 1969, les défilés organisés par l’Ordre,
protestant, d’Orange, utilisés par certains pour manifester leur opposition au Mouvement de
défense des droits civiques, provoquent des émeutes et contre-manifestations. Le
Gouvernement d’Irlande du Nord demande l’envoi de troupes britanniques pour réprimer les
émeutes. Des barricades sont dressées dans la zone catholique de Derry et, afin d’éviter un
bain de sang, les troupes britanniques ne font rien pour les enlever. Les zones barricadées sont
connues sous le nom de « no go areas (zones interdites) ». Au même moment, l’IRA se scinde
en deux factions : l’IRA officielle et l’IRA provisoire, qui adopte une ligne dure.
Janvier 1972 : L’Association de défense des droits civiques maintient, malgré son
interdiction, une marche organisée à Derry pour protester contre l’introduction par le
Gouvernement britannique de la détention sans jugement pour les paramilitaires. Les troupes
britanniques montent des barricades pour empêcher la marche d’accéder au centre ville. Lors
d’une confrontation avec les manifestants, les troupes ouvrent le feu et tuent 14 personnes.
C’est ce qu’on appellera le «Dimanche sanglant (Bloody Sunday) ». A la suite de ces
évènements, le nombre des sympathisants de l’IRA provisoire augmente considérablement, le
Gouvernement d’Irlande du Nord est suspendu et la province est gouvernée directement
depuis Londres.
Novembre 1974 : l’IRA provisoire lance une campagne d’attentats à la bombe en Irlande du
Nord et en grande Bretagne, le gouvernement britannique réagit par une Loi sur la prévention
du terrorisme qui permet de maintenir les suspects en détention provisoire pendant sept jours.
Cela provoque des protestations et grèves de la faim des détenus membres de l’IRA tout au
long des années 80. Il y a de plus en plus de violences dans la province, tant de la part de
l’IRA que de groupes loyalistes comme l’UVF.
1996 – 1998 : Le sénateur américain , George Mitchell, dirige des négociations de paix et
l’IRA finit par annoncer un cesser le feu. Après de longues discussions, on arrive à un accord
de paix à Pâques 1998, il est approuvé par une large majorité lors d’un referendum.
1997 : Comme les défilés et parades à travers les zones habitées par l’autre communauté
constituent l’une des principales sources de tensions entre Républicains et Loyalistes, le
Gouvernement britannique met en place une Commission des parades, organisation quasijudiciaire
qui décide s’il convient ou non d’imposer des restrictions aux défilés et parades.
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