Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

2007 Au Sommet du G8 en Allemagne, ils discutent de la possibilité de réduire les émissions
de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2050. Les Etats-Unis accepter de travailler dans le cadre
de l’ONU, plutôt que de lancer un programme parallèle avec d’autres pays comme la Chine,
l’Inde et le Brésil.
Quel est ici l’enjeu ?
Comme le montre la chronologie, le débat sur la nature et l’impact du changement climatique,
ainsi que sur les mesures les plus à même de traiter le problème, se poursuit depuis le début
des années 1980. Il est, pour partie, très technique, mais c’est aussi un problème qui a
mobilisé les gens ordinaires et les a incitéq à rejoindre des groupes de défense de
l’environnement et, même, à descendre dans la rue, pour protester contre les actions de leurs
gouvernements et de la communauté internationale. Les milliers de personnes qui ont
manifesté à l’occasion du dernier Sommet du G8 montrent bien l’anxiété profonde à propos
de l’environnement, et le sentiment que les problèmes ne sont pas traités comme il se doit au
niveau international.
Fondamentalement, il ne s’agit pas d’un problème unique ni simple, bien que ceux qui ont fait
campagne pour ou contre des changements l’aient souvent présenté ainsi. En fait il s’agit de
plusieurs questions différentes, mêmes s’il y a des liens entre elles.
Premièrement, il y a le débat intergouvernemental. Aux Etats-Unis, l’Administration Clinton
a participé activement dans les discussions de Kyoto et a pris l’engagement de réduire les
émissions du pays de 7%. L’équipe américaine était dirigée par le Vice-président Al Gore, qui
a, par la suite, été un ardent détracteur de la politique de l’Administration Bush en matière de
changement climatique et a gagné un Oscar pour son film documentaire An Inconvenient
Truth (Une vérité qui dérange) , qui traite des problèmes auxquels le monde est confronté.
Cependant, même du temps de Clinton, les Etats-Unis semblaient «être à la traîne » pour
ratifier le Protocole de Kyoto. Quand le Républicain, George W. Bush, est devenu Président
des Etats-Unis, il fit comprendre que les Etats-Unis ne ratifieraient pas le Protocole de Kyoto,
bien qu’ils soient le principal émetteur de gaz à effet de serre. Il pensait que les changements
nécessaires pour atteindre les objectifs de Kyoto nuiraient à l’économie américaine et lui
coûteraient des millions d’emplois.
Comme l’Australie, autre grand pays industriel qui n’a pas ratifié le Protocole de Kyoto,
l’Administration Bush ne voulait pas signer un traité sur le changement climatique qui
exemptait deux autres grands pollueurs, la Chine et l’Inde, de réduction de leurs émissions. Il
considérait que cette exemption était une erreur fatale et une injustice. Les autres pays
industrialisés, qui avaient ratifié le Protocole et s’étaient engagés à réduire leurs émissions
d’ici 2012, se sont alors lancés dans un long dialogue (cinq ans) avec les Etats-Unis et
l’Australie, pour essayer de les persuader de monter dans ce qu’un conseiller de l’UE a appelé
«le wagon de tête du changement climatique ». Pour les ONG, les observateurs indépendants
et les journalistes, le dialogue concernait plus l’économie et les avantages concurrentiels des
Etats-Unis, du Japon et l’UE sur les marchés mondiaux, que la science environnementale.
Le débat sur le changement climatique a également une dimension Nord-Sud. Comme on l’a
déjà dit, bien que de nombreux pays développés et en voie de développement aient ratifié le
Protocole de Kyoto, seuls les pays industrialisés se sont vu fixer des objectifs de réduction des
émissions à atteindre d’ici 2012. Des pays connaissant un développement industriel rapide,
comme la Chine et l’Inde, en étaient exemptées, tout comme les pays moins industrialisés
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