Guide des valeurs pour la vie en démocratie - Council of Europe

2003 : Début 2003, on comptait 26 «cyber-rebelles » emprisonnés en Chine pour avoir placé
sur Internet des données jugées subversives par les autorités.
Printemps 2004 : Le gouvernement chinois s’adresse à tous les médias chinois (télévision,
journaux, magazines et agences d’information sur Internet) pour les mettre au courant des
restrictions qui leur seront imposées à la veille du 15 e anniversaire des manifestations et des
victimes de la place Tienanmen. Shi Tao envoie un courriel résumant ces restrictions à un
journal en ligne dissident, le Min Zhu Ton Xun.
24 novembre 2004 : Les responsables du Bureau de sécurité de Changsa arrêtent Shi près de
chez lui à Taiyuan, dans la province de Shanxi, au Nord-Est du pays. Ils inspectent alors son
domicile et confisquent son ordinateur.
14 décembre 2004 : Shi est accusé d’avoir été informé de secrets d’Etat.
4 mars 2005 : L’avocat de Shi, Guo Guoting, apprend qu’il lui est désormais interdit
d’exercer pendant un an. Cette décision intervient tout juste 20 jours avant le début du procès
de Shi.
27 avril 2005: Le tribunal populaire intermédiaire de Changsa reconnaît Shi coupable d’avoir
divulgué des renseignements confidentiels concernant l’Etat .
30 avril 2005 : Shi est condamné à 10 ans d’emprisonnement.
2 juin 2005 : L’appel de Shi est rejeté par la Haute Cour populaire de la province de Hunan
sans audition. Shi Tao est envoyé à la prison du Bureau national de sécurité de la province de
Hunan, à Changsa.
14 septembre 2005 : La Fondation Dui Hua publie une traduction anglaise du verdict de la
Cour concernant Shi, qui révèle que le bureau du serveur Internet Yahoo situé à HongKong a
fourni à la police chinoise des informations détaillées qui lui ont permis de relier le courriel
contenant le présumé secret d’Etat avec l’adresse IP de son ordinateur, même si un
pseudonyme avait été utilisé.
19 mars 2007 : Jian Ling est condamné à six ans d’emprisonnement par un tribunal de
Ningbo, dans la province de Zhejiang. Jian, dissident pro-démocratique, avait été envoyé
dans un camp de rééducation pendant 18 mois pour contre-propagande après le massacre de la
place Tienanmen en 1989. En août 2005, il lance son propre site Internet qui est fermé par le
gouvernement chinois en mars 2006. Jiang rejoint 61 autres personnes en détention ou
attendant d’être jugées pour avoir affiché des messages ou consulté des sites Internet réputés
subversifs par les autorités.
Quel était ici l’enjeu?
Les élections, même lorsqu’elles sont libres et justes et que la quasi-totalité de la population
adulte a le droit d’y participer, ne garantissent pas la démocratie dans un régime où elles ne
sont que des mécanismes légitimant des gouvernements qui, une fois élus, ne sont pas
particulièrement à l’écoute des demandes ou des besoins de leurs citoyens. Mais comment
faire pour que les autorités répondent aux exigences de tous leurs électeurs lorsque certains,
voire nombre d’entre eux, se sentent exclus du processus politique la plupart du temps et
estiment que le pouvoir réside entre les mains d’une élite politique constituée d’un petit
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