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indéniable talent d'écrivain (1),
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sa bienveillance extrême pour
ses inférieurs qu'il maintenait cependant dans l'accomplisse
ment de leurs devoirs. Martimprey (2), très hostile aux théories
sociales de son subordonné et dont le caractère pondéré et méti
culeux ne pouvait s'accorder avec celui plein d'enthousiasme
de Richard, reconnaît cependant à son chef de bureau arabe des
aptitudes exceptionnelles (3). Bugeaud l'avait distingué. Le gou
verneur général Charon intervint à plusieurs reprises pour que
fût récompensé un homme qui avait rendu des services remar
quables. Dès 1846, Richard était officier de la Légion d'honneur
avec, fait curieux, te soutien du Ministre de l'Instruction publi
que (4). Mais malgré des mérites éclatants, cet officier d'avenir
qu'il fallait pousser (suivant les propres ternies de son rapport
d'inspection de 1848), cet homme, que l'on jugeait capable de
diriger les affaires arabes d'une division (d'après le rapport de
1849), terminera sa carrière comme commandant aux îles d'Hyè-
res, victime, semble-t-il, de l'animosité de l'Armée contre les
Bureaux arabes.
Du point de vue qui nous intéresse plus spécialement,
Richard apparaît comme le type de l'officier qui se passionna
pour son œuvre, voyant dans le Bureau arabe « le représen
tant du principe civilisateur dans toute sa pureté et toute son
énergie » (5).
Il réussit à établir des relations amicales avec les Indigènes
et les amena à fréquenter en nombre considérable les marchés
d'Orléansville et de Ténès (6).
Surtout il voulut fixer les Arabes au sol et il fut un grand
bâtisseur de villages. A cause de son rôle pendant l'insurrection
de 1845, de sa compétence en matière indigène, de son caractère
à la fois ferme et bienveillant, il avait acquis une grande influence
(1) Voir la nomenclature de ses œuvres dans la bibliographie.
(2) Alors colonel, il commandait la subdivision d'Orléansville.
(3) G. 21 H : Rapport d'inspection de 1850. Fleury dans ses souvenirs, dé
clare Richard « officier de grand mérite » (176) I, 42.
(4) G. 21 H : Rapports d'inspection de 1849 et de 1850 et la lettre du 27-
11-1846 du Ministre de la guerre au Ministre de l'Instruction publique.
(5) (17) 184.
(6) Pontier, Souvenirs de l'Algérie, 78 p., Valenciennes, 1850, p. 6.