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L 108, C

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— 310<br />

La prépondérance du figuier apparaît extraordinaire et il<br />

ne s'agit ni d'une année exceptionnelle puisque nous avons<br />

signalé une plantation de 30.000 pieds en 1862, ni d'une particu<br />

larité de la région d'Orléansville puisque, en 1849, par exemple,<br />

le cercle de Miliana plante 40.000 arbres de cette espèce. On<br />

s'efforça de le répandre dans la plaine où il réussit, mais ce<br />

sont les montagnards qui lui consacrèrent le plus de surface,<br />

lui réservant d'ailleurs parfois les plus mauvais terrains. C'est<br />

ainsi que les Béni-Bached choisissaient, sur les mamelons ro<br />

cheux, les sols où la charrue ne pouvait passer et dont ils bri<br />

saient la carapace calcaire ou tifkirt afin de pouvoir effectuer<br />

leurs plantations, les débris du « tifkirt » leur servant à faire de<br />

petits murs de clôture (1).<br />

Par contre, le nombre d'oliviers paraît étonnamment faible.<br />

Il n'en était pas toujours et partout ainsi : en 1858, les Ouled-<br />

Sidi-Salah et les Sendjès plantent 15 à 20.000 pieds de sau<br />

vageons d'oliviers sur les pentes dénudées de leur territoire ;<br />

en février 1860, 30.000 pieds sont extraits de la forêt domaniale<br />

des Medjadja et replantés sous la direction et la surveillance<br />

d'un officier du bureau arabe d'Orléansville dans la tribu des<br />

Heumis dont le sol était complètement déboisé. Surtout, il faut<br />

tenir compte du fait que la culture de l'olivier se répandait plus<br />

par la greffe que par la plantation. Dans beaucoup de tribus,<br />

les Indigènes abandonnaient aux chèvres leurs oliviers sauvages<br />

et il fallut l'intervention du bureau arabe pour les déterminer<br />

à en tirer profit.<br />

Parfois, ce sont les bûcherons militaires qui enseignent et<br />

propagent l'usage de la greffe dans les régions riches en oléas-<br />

tres. Le plus souvent, poussées par le bureau arabe, les tribus<br />

les plus expertes en oléiculture, comme celles de la région de<br />

Cherchel, envoient des greffeurs à celles qui en manquent ou,<br />

mieux, un véritable enseignement agricole est organisé, analo<br />

gue à celui que nous avons signalé plus haut pour les planta<br />

tions d'arbres et de légumes. Dans le cercle de Ténès, Jubault<br />

prend des moniteurs dans les tribus des Zouggara et des Sinfita<br />

où la culture est la mieux entendue, lève des sujets chez deux<br />

(1) N 468, 1849, Miliana, 1" q. de février G. Orléansville,<br />

bre 1862.<br />

mai et octo

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