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ettre les troupeaux. Et le grain lève et se développe selon la
donté d'Allah. Des hannetons à l'état de larves,
connues sous
nom de vers blancs, attaquent parfois les semences dont les
ïtournements du khammès avaient pu déjà réduire la quan-
:é ; deux ensemencements consécutifs sont ainsi certaines an-
;es détruits coup sur coup par les insectes ; les fellahs les
us attentifs essayent d'éviter ce désastre en mêlant à la semen-
: des terres calcaires réduites en poudre ou des feuilles de lau-
er hachées ou encore répandent de l'eau avec du goudron
rsqu'il s'agit de sauvegarder une récolte déjà avancée (1).
k, comme ailleurs, les sauterelles constituent un autre danger,
irtout dans les régions méridionales, et c'est une des raisons
>ur lesquelles on redoute les labours tardifs car au moment
;s éclosions les céréales n'ont point alors acquis assez de for-
; pour braver la voracité des criquets.
Mais c'est le climat qui fait peser sur la récolte les plus grands
ingers.Que des pluies diluviennes surviennent après les semail-
s et les semences sont emportées par des torrents d'eau ou
jurrissent dans le sol, les silos « boivent » , selon l'expression
rabe,
et subissent de grandes pertes. Surtout il faut compter
/ec la sécheresse du printemps qui compromet même une récol-
ayant bénéficié de bonnes pluies automnales et dont les
égâts sont particulièrement graves lorsqu'elle s'accompagne
; siroco : le blé en paille peut alors demeurer superbe, mais
grain ne se forme pas, se réduisant parfois à l'enveloppe,
icapable de fournir de la farine.
Avec les chaudes journées de juin, l'Indigène est revenu
rès de ses champs et, muni de sa faucille primitive, coupant
blé haut pour faciliter ensuite le dépiquage, il entreprend
l moisson.Dans la plaine du Chélif on fait appel à des mékariin
noissonneurs) de la montagne et, pour éviter des discussions
ître travailleurs et propriétaires, le prix de la journée du mois-
»nneur est fixé chaque année, en mai, dans une grande réunion
; cultivateurs, ce qui ne va pas sans difficultés lorsque le ren-
ement est différent d'une région à une autre (2). En bonne
(1) G Ténès, 1« T. 1858, lir T. 1859, 1" T. 1861 et Téniet-el-Had 2"e T.
50.
(2) N 468, 1849, Orléansville 2"»» q. mai.