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L 108, C

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des lots urbains de 10 ares au moins, un emplacement vague<br />

où les khammès étrangers pourraient installer leurs tentes ou<br />

gourbis (mais sans que l'occupation n'impliquât jamais pour<br />

eux droit de propriété) et un autre emplacement pour la réu<br />

nion des troupeaux, les silos, les meules à fourrages et les tentes<br />

de voyageurs. On avait même songé à réserver, dans chaque<br />

village, un certain nombre de lots en prévision de l'accroisse<br />

ment des familles, mais Chasseloup-Laubat, alors Ministre de<br />

l'Algérie et des Colonies, s'y opposa, ne voulant pas d'une nou<br />

velle intervention de l'Etat et estimant inutile d'ouvrir une voie<br />

dans laquelle l'Administration ne tarderait pas à s'arrêter par<br />

l'épuisement des lots délimités. Le travail du cantonnement fut<br />

approuvé, à cette restriction près, par décision ministérielle du<br />

5 novembre 1860.<br />

III. —<br />

LES<br />

CONSEQUENCES<br />

Que devinrent tout d'abord les villages constitués ?<br />

Les archives nous donnent quelques précisions sur l'un<br />

d'entre eux, celui d'Aïn-Sadok, au sud immédiat du territoire<br />

de Duperré, à un kilomètre environ de la route d'Alger-Oran<br />

(voir plan p. suivante). Il avait été créé lors des opérations du<br />

cantonnement des Abid et, pour mieux fixer au sol les Indigènes,<br />

le Génie avait construit sur les lots urbains des maisonnettes<br />

à l'usage des concessionnaires à la disposition desquels avait<br />

été mis un vaste terrain de 280 hectares (1).<br />

Le village échoua. Quelques années plus tard, les maisons<br />

tombaient en ruines; les Indigènes avaient disparu. En 1881<br />

lorsque l'on étudie l'agrandissement du Duperré,<br />

au village d'Aïn-Sadok que trois Indigènes occupant 22 hecta<br />

on ne trouve<br />

res; trois lots urbains avaient été acquis par un Européen et<br />

personne ne réclamait les autres qui semblaient être tombés en<br />

déshérence. Quant aux lots ruraux, ils constituaient une partie<br />

des terrains de parcours abandonnés en 1868 au douar Bou-<br />

(1) L'acte administratif concédant les lots urbains ne date que du 2 mai<br />

1863 et il ne fait pas mention des lots ruraux (n° 35 et 36 bis de carte).

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