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L 108, C

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souvent à proximité d'un bois,<br />

— 47 —<br />

et l'installation se faisait aussi<br />

confortable que possible. Comme habitations des tentes, mais<br />

aussi dans nombre de tribus, des gourbis de pisé ou mecheta<br />

(1). Pour la construction des murs, la terre glaise était foulée<br />

entre deux planches servant de moules jusqu'à une certaine<br />

hauteur. Recouverts en terrasse, suffisamment solides, ils<br />

étaient plus confortables que les tentes trop froides pendant la<br />

mauvaise saison. Une véritable vie de village s'organisait et<br />

c'est alors que les tolba gagnaient leur vie en apprenant à lire<br />

aux enfants sous la tente ou le toit paternel. A proximité du<br />

campement s'étendaient les champs ensemencés soit individuel<br />

lement, soit en association.<br />

Au printemps, les tentes quittaient leur emplacement hiver<br />

nal où les ordures accumulées, si elles fertilisaient le sol, ren<br />

daient le séjour difficile. On choisissait alors un lieu plus aéré<br />

et on se préoccupait surtout de faire paître les troupeaux sur<br />

les terres que l'on désirait ensemencer à l'automne. Le soir, les<br />

bestiaux étaient parqués près des tentes, dans une enceinte de<br />

broussailles; le jour, ils pacageaient à peu près librement.<br />

Comme l'enceinte abritant le troupeau la nuit, changeait d'em<br />

placement tous les deux ou trois jours, on fumait peu à peu<br />

à livrer prochainement à la culture. A<br />

l'ensemble du champ<br />

l'approche de l'été, il fallait songer à la moisson. On retournait<br />

vers les champs à moissonner et, à proximité d'un point d'eau,<br />

les tentes établissaient un troisième campement que l'on aban<br />

donnait à l'automne pour retrouver un lieu propice à l'établis<br />

sement d'hiver,<br />

au voisinage des terres précédemment fumées.<br />

Ce genre de vie excluait évidemment la maison de pierre,<br />

mais non le gourbi (du moins pour le campement d'hiver) que<br />

l'on pouvait bâtir rapidement soit avec les terres argileuses des<br />

plaines, soit avec les matériaux fournis par les forêts. Pour la<br />

région étudiée,<br />

une statistique des Bureaux arabes de 1852 per-<br />

(1) Le mot mecheta (ou mechta) pris ici dans le sens d'habitation d'hiver<br />

est aussi employé pour désigner l'ensemble du campement pendant la mau<br />

vaise saison.

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