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L 108, C

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— 52 —<br />

Miliana précisait la situation, en 1855, à l'occasion du canton<br />

nement envisagé : « Les propriétés communales existent, mais<br />

elles rentrent, pour la question qui nous occupe, dans le même<br />

cas que la propriété privée qui est la plus commune et qui ne<br />

repose pas, comme on l'avance souvent d'une manière erronée,<br />

seulement sur la longue possession, mais qui est bien assise sur<br />

dies actes généralement authentiques et incontestables comme<br />

ceux de France (1). En entrant dans le détail de la propriété<br />

on trouve de suite un propriétaire unique et incontesté du sol.<br />

Ce propriétaire a une habitation d'hiver (mechta)<br />

et une tente<br />

qu'il habite lui et sa famille pendant l'été; sa migration ne va<br />

pas au delà de quelques kilomètres; une réunion de pareils pro<br />

priétaires constitue une fraction de tribu pu<br />

une tribu ayant<br />

sonpropre sol,_ses limites, ses actes de propriété et son acte<br />

de limite générale » (2).<br />

Mais cette existence de titres,<br />

comme on le crut parfois,<br />

ne suffisait pas cependant,<br />

pour opérer rapidement un lotisse<br />

ment total. Les actes étaient souvent mal rédigés et mention<br />

naient d'une manière incomplète les limites de propriétés. D'au<br />

tre part, la. confusion avait été jetée sur ces limites par des<br />

empiétements qui s'étaient produits à des époques différen<br />

tes (3). D'où, à chaque instant, de nombreuses et longues dis<br />

cussions à propos des droits de possession. C'étaient souvent des<br />

conflits entre particuliers,<br />

mais parfois aussi des collisions<br />

entre tribus ou fractions de tribus surtout lorsqu'il s'agissait<br />

de terres susceptibles d'irrigation.<br />

Les exemples ne manquent pas. Au sud de Mibana, les<br />

Béni-Zoug-Zoug, les Hachem et les Béni-Fatem se disputaient<br />

un terrain vague que chaque tribu voulait labourer seule (4).<br />

Dans le cercle de Téniet-el-Had. la contestation portait sur la<br />

totalité des 12.000 hectares<br />

occupés'<br />

par la fraction des Ouled-<br />

(1) Vrai également pour le Cercle de Ténès où les propriétaires ont des<br />

tilres et où : « exceptionnellement quelques-uns des détenteurs actuels du<br />

sol n'ont à produire d'autres titres qu'une longue posesssion et la notoriété<br />

publique » N 448, 1853, Ténès, Inspection.<br />

(2) G. série I, Dossier : « Colonisation 1845-70 », Rapport sur le cantonrement<br />

des tribus du chef de bureau arabe de Miliana (1" novembre 1855).<br />

(3)N 465, 1848, Téniet-el-Had, 1" q. février.<br />

(4) N 462, 1848, Miliana 2"* q. octobre.<br />

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