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En somme nous assistons à un phénomène analogue à celui
que l'on a pu observer dans tous les centres de colonisation fran
çaise : les plus faibes sont partis, tes autres ont amélioré leur
situation. Doit-on juger la colonisation sur la misère des colons
vaincus ou sur la prospérité de ceux qui surmontèrent tous les
obstacles ? Le jugement doit être nuancé. De même pour le
cantonnement des Ouled-Kosseïr (1).
(1) Il serait intéressant de connaître la propriété par tête d'habitant en
1852 et en 1868. Les statistiques sont incomplètes. Nous pouvons toutefois
risquer une estimation. En 1852, avant le cantonnement proprement dit et
déduction faite de 1181 hectares de terrains forestiers, les Ouled-Kosseïr pos
sédaient 31.920 hectares soit 2 ha 93 a par habitant. Après le cantonnement,
les Indigènes ne disposaient plus que de 27.193 hectares dont une partie tom
ba aux mains des Européens. Pour apprécier l'importance de celle-ci nous
n'avons qu'un renseignement : près de 2.000 hectares perdus par les Ouled-
Kosseïr Chéraga. Sachant que cette réduction s'est accompagnée d'une ré
gression démographique de 1823 habitants alors qu'elle n'a été que de 436
pour les Ouled-Kosseïr Gharaba nous croyons ne pas trop nous éloigner de la
2.000 X 436
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réalité en évaluant à = 533 hectares les pertes subies par ces
1823
derniers ce qui porte à 2.500 hectares environ le recul territorial de la tribu
entière. Pour une superficie restante de 25.660 hectares nous trouvons 2 ha
91 a par habitant. Contrairement à ce qui a eu lieu dans les villages de co
lonisation, ceux qui sont demeurés n'ont pas accru l'étendue de leurs biens et
ont seulement conservé les positions acquises.