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L 108, C

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Dans le Chélif, l'intérêt des barrages n'était pas moindre<br />

et il apparut vite aux officiers des Bureaux arabes. Pour Lapas<br />

set, la plaine du Chélif « deviendra admirable avec les irriga<br />

tions, mais sans eau, c'est de la terre morte, suivant l'expression<br />

arabe » (1). Capifali voit dans la création d'un système d'irri<br />

gation une question vitale et, en 1863, il exprime F « émotion »<br />

des populations à l'annonce d'un projet de barrage aux Béni-<br />

Rached. Il s'efforce de venir en aide à une société qui envisage<br />

d'irriguer la plaine et, ayant fait comprendre l'intérêt de pareils<br />

travaux aux Indigènes, il réunit près de 3.000 souscripteurs dis<br />

posés à acheter les eaux. Puisque l'on parle de construire la<br />

voie ferrée Alger-Oran, il pense qu'il faut, au préalable, enrichir<br />

la plaine par les irrigations, afin que les chemins de fer y trou<br />

vent autre chose que de funestes résultats. Il ne fut pas entendu<br />

et l'on sait que le premier ouvrage important fut construit seu<br />

lement en 1872, près de Pontéba.<br />

Mais, poussés par les Bureaux arabes, les. Indigènes avaient<br />

édifié plusieurs ouvrage sur les affluents du Chélif. Dans l'agha<br />

lik des Attafs,<br />

on établissait tous les ans un petit barrage sur<br />

l'Oued Fodda. En 1861, sous la direction du chef du bureau<br />

arabe, la tribu des Chouchaoua construisit, sur ce même oued",<br />

un barrage plus important de 100 mètres de longueur, fait sur<br />

pilotis et, à l'instar de ceux existant dans le Sud,<br />

en assises de<br />

broussailles, herbes et terre damée avec un double clayonnage<br />

pour le garantir en dedans de la crue des eaux; il arrosait envi<br />

ron 200 hectares et il s'avéra assez résistant. Sur l'Oued Isly,<br />

en vue surtout de l'irrigation du coton,<br />

on avait dressé un bar<br />

rage capable de rendre à la culture près de 100 hectares. En<br />

1855 les Sbéah du Sud, pour irriguer une trentaine d'hectares<br />

dans la plaine, construisirent un barrage sur le Taflout,<br />

en gros<br />

ses pierres, fagots d'épines, paille et terre. Sur l'Oued Deurdeur<br />

on ne trouvait qu'un barrage arabe enlevé à chaque crue, mais<br />

de nombreuses séguias avaient déterminé la création de jardins<br />

et permettaient parfois de sauver les moissons. Peu à peu les<br />

(1) Lettre à Lacroix du 23 mai 1862 (121) 344.

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