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A Téniet-el-Had les essais entrepris sont interrompus par l'in
surrection de 1864 et, en 1866, les populations continuant à se
montrer récalcitrantes, le chef du bureau arabe doit une fois
de plus faire appel à leurs chefs et aux cavaliers pour donner
l'exemple. Le succès cependant paraît avoir couronné les ef
forts des Bureaux arabes et en 1862 par exemple on voit un
marchand de quincaillerie de Ténès fournir une centaine de
paires de cisailles aux Indigènes qui en désireraient davantage.
C'est d'ailleurs une des rares réussites que les partisans du
régime civil concèdent aux Bureaux arabes (1).
Les autres espèces (2).
Pour les bœufs, comme pour les moutons, on pratiqua la
castration, ne gardant pour la reproduction que les plus belles
bêtes. On prit des mesures pour lutter contre les épidémies en
ordonnant de faire débarrasser les gourbis, servant d'abris, des
fumiers qui les encombraient ou en conseillant aux proprié
taires des troupeaux de conduire leurs bêtes vers les eaux les
plus fraîches.
Surtout certains chefs indigènes prirent l'habitude de mé
nager leurs bêtes de labour. Jusqu'alors elles se reposaient à
peine vers midi et, pendant cette courte détente, il ne leur
était donnée aucune nourriture. Dans le cercle d'Orléansville,
en 1864, on signale que beaucoup de propriétaires donnent à
leurs bêtes de trait, bœufs ou chevaux, un long repos vers midi
et les réconfortent par un repas toujours accompagné de paille
et souvent d'orge, progrès appréciable qui doit assurer la
conservation des attelages de labour que l'on voyait autrefois
dépérir et disparaître après un service assez court.
Cependant le cheptel bovin continua à varier énormément
d'une année à l'autre avec les rigueurs de l'hiver et plus encore
- (1) N 471, 1852, Téniet-el-Had, mars; Orléansville, avril N 476, 1857,
Ténièt-el-Had, rapport annuel.
G : Orléansville 2" T. 1860 ; Ténès 2" T. 1862, 1" et 2° T. 1863 ; Miliana
2? T. 1860 ; Téniet-el-Had 4« T. 1860, 1er T. 1866, Warnier (115) 233.
(2) Les rapports ne donnent aucun renseignement particulier sur les chè
vres dont le troupeau est lé plus souvent confondu avec celui des moutons.